dimanche, 25 février 2007

SOURDE OREILLE


Ca alors, voilà que je me mets à faire des traductions aléatoires comme ma copine Tanya qui est la spécialiste pour "franciser" des expressions anglaises ou italiennes. Dans le monde de Tanya par exemple, il est tout à fait normal de collapser ou de faire des rapines. Soit. Me voilà atteinte du même virus puisque dans mon monde, une épiphanie est un terme tout ce qu'il y a de plus français et pas seulement pour désigner le jour où on espère coiffer la couronne de carton doré mais aussi pour exprimer "la prise de conscience quasi physique d'une réalité transcendentale et essentielle" (définition in: "Le Petit Dictionnaire Philosophique de Steph"). Et puisque ce blog est une particule de mon monde, soit, une épiphanie sera donc une révélation.
Une petite épiphanie du quotidien qui vient caresser mon état de conscience alors que je fredonne machinalement une mélodie bien connue. Soudain les mots en lettres de feu devant mes yeux. Amusant comme on a pu chanter et re-chanter cette reprise sur toutes les scènes de ce pays, sans qu'à aucun moment je ne m'arrête sur ces quelques lignes. Et aujourd'hui, je n'entends plus qu'elles. Comme un message subliminal qui dirait: achtung, achtung, danger, danger. D'accord j'exagère, c'est juste qu'aujourd'hui, c'est amusant de réaliser que je m'auto-avertissait inconsciemment durant tous ces mois sur la route. Et quand bien même aurais-je entendu, tête baissée aurais-je tout de même foncé. Junkie me.
Et quand je relis des messages, des bouts de mon journal, j'y vois tellement de panneaux danger danger, partout que c'en est drôle. Danger, mais dans l'insouciance j'avais envie d'avancer, parce que souvent, on y vit plus fort, plus loin. J'aime. L'autre jour mon frère et moi nous amusions à apprendre ces expressions imagées à ma belle-soeur américaine: être dur de la feuille, avoir les portugaises ensablées... Mais en fait c'est à moi que devaient s'adresser ces mots. Deaf and blind... me voilà bien avancée.

2 commentaires:

Anonyme a dit…

Salut, excellents tes textes, ils m'ont fait rire. Je reviendrai par là! Gros bisous.

Anonyme a dit…

Ah ben ça... Quand on ouvre les yeux, ça fait tout bizarre, j'sais bien. Et puis toutes ces coïncidences...
Damned, anyway c'est souvent le même binz: d'abord le chagrin, après la colère, puis l'indifférence. Ça paraît triste comme topos, mais c'est au contraire salvateur je crois. It's just a question of time (tiens, une autre reprise? hu hu)
des becs copina.