vendredi, 29 février 2008

QUAND LA BEAUTE FAIT MAL


Titre un peu bâtardement traduit de l'anglais The Beauty Myth, le livre fichtrement intéressant de Naomi Wolf dans lequel je suis plongée en ce moment. L'avantage d'avoir une coloc' encore étudiante, c'est qu'à force de voir passer plein de bouquins érudits, je suis bien obligée d'en choper un de temps en temps. D'abord un pour ne pas finir complètement idiote et ensuite pour approfondir quelques réflexions abordées lors de mon mémoire. Au coeur de ce mémoire, les femmes et l'érotisme, et le sujet de ce livre, comme son titre l'indique, les femmes et le poids de la beauté. Ou plutôt du Mythe de la Beauté. Bref, le genre de lecture qui remue forcément et réveille la conscience parfois somnolente. Parfois un peu extrémiste, mais souvent pertinent. Morceaux choisis:

"L'idéologie de la beauté est la dernière des idéologies qui conserve encore le pouvoir de contrôler ces femmes que la seconde vague de féminisme a failli rendre incontrôlables. Le Mythe de la Beauté s'est renforcé pour reprendre insidieusement le travail de coercition sociale que les mythes de la maternité, de la vie au foyer, de la chasteté et de la passivité ne peuvent plus assumer."

"Le poids moyen des mannequins de mode est inférieur de 25% à celui de la femme ordinaire."

"Les femmes représentent 50% de la population mondiale, mais elles effectuent près de deux tiers de la totalité des heures de travail, ne perçoivent qu'un dixième du revenu mondial et ne possèdent qu'1% des biens mondiaux."

En prenant l'exemple typique du journal télévisé à l'américaine où le journaliste expérimenté partage le plateau avec la potiche de service: "Le message est on ne peut plus clair: l'homme puissant est un individu, son individualité s'exprime par des traits asymétriques, des rides, des cheveux gris, des postiches, une calvitie, des rondeurs, des tics ou un double menton, et sa maturité fait partie de son pouvoir. [...] Les femmes à leurs côtés doivent posséder jeunesse et beauté pour accéder au même plateau. La jeunesse et la beauté couvertes d'une bonne couche de maquillage transforment la présentatrice en une espèce de générique, un clone. Et ce qui est générique est remplaçable. Ainsi, avec jeunesse et beauté, la femme qui travaille est visible, mais s'inquiète parce qu'on lui fait sentir que ses qualités ne sont pas uniques."

"La mode et la prostitution sont les seules professions dans lesquelles les femmes gagnent plus que les hommes."

Voilà pour l'instant. Petite précision: le livre date de 1990

PHOTO BOOTH

dimanche, 24 février 2008

SOMBRE CADEAU


Cette perle reçue en cadeau: "I See A Darkness", un magnifique disque sorti en 1999 mais inconnu à mon bataillon jusqu'à pas plus tard que vendredi. Je découvre la drôle de voix chevrotante de Bonnie "Prince" Billie et frissonne sous la sincérité éraillée de quelques fausses notes. Ça respire, ça vibre, et je me laisse embarquer dans l'univers du monsieur. Avec un faible particulier pour les chansons 4 et 6. Cadeau? Mon coeur dit merci.

jeudi, 21 février 2008

PARIS


Mardi j'ai vu le dernier film de Klapisch, et j'ai aimé. Beaucoup.

dimanche, 17 février 2008

DIMANCHE


Aujourd'hui, ça ressemble un peu à ça. Moi j'aime pas le dimanche, mais quand ça démarre tout en sucre et douceur, je souris. Et parfois aussi, je laisse mon esprit vagabonder, entre mélancolie et envies.

mardi, 12 février 2008

HEU...

Samedi soir, avec Julie, on est allées à un "festival de musique improvisée d'aujourd'hui", ainsi que l'annonce fièrement le programme. Et alors, comment dire? Mmmmh... j'ai beau chercher, je vois pas.

Si l'envie vous prenais d'approfondir votre culture, bande d'incultes, le monsieur s'appelle Phil Minton, il y avait aussi un trio canadien, des virtuoses de matériel informatique de l'ex-bloc de l'Est et répondant au doux nom de P.O.W.E.R.

Ça... c'est fait

lundi, 11 février 2008

LIBRIS INTERRUPTUS


En voilà un drôle de syndrome: je commence des livres mais ne les finis pas. Je veux bien vous accorder le fait que ça puisse vous sembler d'une effroyable banalité, mais laissez-moi l'occasion de vous affirmer que pas du tout. Mais alors pas du tout. Du tout, du tout du (oui bon, je pense que vous avez perçu toute la véhémence de mes protestations). Dans mon parcours sans accroc de lectrice passionnée, jamais point cela ne m'était arrivé. Du moins pas de manière si constante, répétitive et désabusée. Hé oui, il faut bien le dire, j'ai la lecture triste en ce moment. Je ne vibre que d'un oeil distrait, je n'ai aucune endurance, plus de persévérance. Je me plonge dans les premiers chapitres, puis m'essouffle, me disperse pour finalement abandonner l'ouvrage aux sournoises attaques de poussière. Peu fière je suis.

Dans ma pile de laissés pour compte:

- "Le sourire étrusque" de José Luis Sampedro
- "Le ciel t'aidera" de Sylvie Testud
- "The Inheritance of Loss" de Kiran Desai

Jugez par vous même, ce ne sont pourtant pas des navets insipides destinés aux basses strates de notre cervelle de moineau. Même pas. Non, des livres qui piquent la curiosité et agitent les émotions. Alors quoi? Serais-je cliniquement décédée des sentiments sans le savoir? Ou myope? Ou dégénérescente? A vrai dire, je ne sais pas vraiment, mais je suis surtout inquiète. C'est vrai quoi, la vie sans littérature, Dieu que c'est chiant. Et je pèse mes mots.

mercredi, 6 février 2008

RED OR NOT RED


La question existentielle, essentielle et primordiale du moment: marre de mes cheveux rouges, est-ce que je change? Alors là, voilà une interrogation que je n'avais pas vu arriver (pas vue? Merde je sais pas s'il faut accorder). C'est vrai, depuis le temps, j'avais presque l'impression que ma couleur naturelle était le rouge (voire rose selon la progression du délavage), seulement voilà, ça commence à bien faire.
Voilà 9 ans que j'ai les cheveux rouges. 9 ans! Et par hasard en plus, suite à un accident involontaire de teinture dû à un couillon de coiffeur qui avait certainement trop regardé Melrose Place. 9 ans! Bon Dieu que ça file. Bref, dès le premier regard dans le miroir, un sourire béat s'est installé sur mon visage. Oui!!! Le rouge était décidément ma couleur, comment n'y avais-je pas pensé plus tôt. Ça racontait tout ce que j'avais envie de dire: une allure de fée/lutin, une touche tape-à-l'oeil-sort-du-lot-je-ne-suis-pas-un-numéro, de la gaieté. Tout ça, tout ça. Ma signature, je devenais la fille aux cheveux rouges.
Seulement voilà... le temps passe. Je deviens la fille aux cheveux roses (délavage oblige) et si je continue, je risque de devenir la fille aux cheveux chauves. Parce que oui, les décolorations décapantes, à force, ça use. La répétition aussi, ça use. Marre de cette tignasse paillasse. Pas envie de traverser les années avec des allures de punkette sur le retour. Et parfois, la frontière est ténue. Achtung. Le has-beenisme guette.
Envie de beaux cheveux brillants et soyeux qui voltigent au vent, envie de quelque chose de plus naturel et surtout, envie de changement radical. Et alors dans le genre radical, je pourrais difficilement faire mieux. Vous allez me dire que je suis tombée sur ma tête (rouge, rose, blonde ou chauve) à vous parler de mes soucis capillaires comme la première midinette venue. Vous avez sans doute raison, mais ça me fait une belle jambe. Midinette ou pas, il va bien falloir que je trouve une solution. Le bonnet? La tonsure Britney Spears? Misère, c'est bien du souci.
Melody Nelson a les cheveux rouges, et c'est leur couleur naturelle...

mardi, 5 février 2008

LE TEMPS DES FEMMES


Participé dimanche à la rédaction d'une édition spécial femmes du quotidien Le Temps. Et puis forcémment que si je dis spécial femmes, ça veut dire que j'étais pas toute seule. Que non, entourée de 59 autres femmes que j'étais. Et pas des moindres: des cheffes d'entreprises, des politiciennes, des médecins, des artistes, et même une conseillère fédérale. Eh ben!
Une journée plus qu'intéressante, à découvrir de l'intérieur les secrets de la confection d'un journal, à rencontrer des gens à 1000 lieues de ma vie de tous les jours (j'adore), à suer pendant des plombes devant un ordinateur, puisqu'allez savoir pourquoi, moi qui ai l'écriture plutôt rapide en général, je me suis retrouvée à friser la vitesse de pointe d'un escargot asthmatique. Une vraie course de fond.
Pour l'occasion, j'avais rencontré le chanteur Cali que j'ai interviewé en courant d'air la semaine passée dans un hall d'aéroport. Enfin quand je dis interviewé, ça ressemblait plutôt à du bavardage de bout de comptoir, un dictaphone en plus. Une rencontre agréable et lumineuse, toute en douceur. Ma mission de dimanche était donc de retranscrire toutes ces impressions en mots, alors qu'ils s'obstinaient à rester coincés dans ma gorge. Quelques toussotements, un thé chaud, une montée d'adrénaline, la tombée de la nuit et finalement, les 3000 caractères noirs sur blanc qui dansent devant mes yeux. Le résultat, à découvrir par ici.

(photos d'Eddie Mottaz)