lundi, 24 décembre 2007

ÇA SENT LE SAPIN


J'ai soudainement l'impression d'être retombée en enfance: voilà-t-y pas que je me fais une insomnie pré-Noël, comme quand on était gamins et que l'excitation des cadeaux à découvrir nous tenait réveillés des semaines avant le jour J. Celui où on espérait apercevoir les grosses fesses du Papa Noël se profiler dans la cheminée (pour ceux qui en avaient une... et je peux vous dire que sans cheminée, c'est vachement plus difficile de la gober cette histoire de Père Noël).

Sauf que là, je suis visiblement pas en phase de réjouissance prématurée, puisque j'ai presque du mal à me rappeler que oui, effectivement, on est le 24 et qu'il faudrait peut-être que je me mette à faire quelques cadeaux. Ce n'est pas non plus la perspective de pouvoir mater les fesses pleines de suie du gros rouge, puisque d'abord je n'ai toujours pas de cheminée et ensuite, j'avais 4 ans lorsque j'ai surpris mes peu discrets parents en train de disposer les cadeaux sous le sapin au beau milieu de la nuit (insomniaque déjà étais-je... et rusée aussi).

Alors je sais pas, trop de petits biscuits à la vanille (confectionnés avec amour par me myself and I et bons à pleurer), trop de thé (comme les petite vieilles: ou là, j'ai bu un thé, vais plus dormir moi), trop de mots qui galopent dans ma tête sans jamais finir leur course sur le papier. Trop de je sais pas quoi, mais ce qui est sûr c'est que: pas assez de sommeil.

Cher Papa Noël, comme j'ai été très sage cette année, j'aimerais:

- ne pas me réveiller avec trop de cernes, le mieux serait carrément SANS cernes (même si la dernière fois que c'est arrivé je devais avoir 12 ans et demi)
- un appartement avec une cheminée pour espérer vous croiser un jour (tous les 24 décembre de l'année)
- ne pas avoir de barbe, s'il vous plaît, même pas quand je serai très vieille. Et pas de moustache non plus
- la tête à coiffer et à maquiller dont je rêvais dans mon enfance
- savoir jouer de la guitare
- avoir 25 ans
- et puis je crois que c'est tout pour cette année

Alors n'oubliez pas mes petits souliers.

mercredi, 19 décembre 2007

GRIZZLY BEAR

Ah ben oui hein, c'est presque Noël, alors on va pas commencer à chipoter.
Un autre donc, rien que pour vos petites oreilles. Grizzly Bear, groupe made in Brooklyn, que j'ai pu voir en concert dans une ancienne église à New York. Concerto pour salle de bains, c'est parti.

CONCERTS A EMPORTER

Ils n'arrêtent pas de me combler, je les aime sans les avoir jamais rencontrés. Eux? Vincent Moon et les autres de la Blogothèque. Se laisser glisser sur la page des concerts à emporter est un vrai bonheur. J'aime tout: le choix des artistes, l'inventivité des lieux et des moyens du bord, la magie de l'intimité, la beauté des images.
Pour vous, un extrait, pas forcément le plus représentatif... mais je ne résiste pas à la voix chaude de Stuart Staples: "16 Summers, 15 Falls".

jeudi, 13 décembre 2007

NUITS MYRTILLES


Il y a des genres de film que j'aime voir seule Je pressentais que "My Blueberry Nights" appartenait à cette catégorie, et je ne me suis pas trompée. Un dessert qui fond sous la langue et qu'on n'a pas forcément envie de partager.

Wong Kar-Wai goes to Hollywood, et bien sûr, moi qui suis fan de sa période Hong-Kong, ça me rend triste. "Chunking Express" ou "In The Mood for Love" sont des films qui m'ont poursuivie longtemps, leur subtile délicatesse, leur lenteur, leur mystérieux esthétisme. Alors oui, Wong Kar-Wai reste un maître de la photo, ses images sont toujours impeccables, les décors à tomber, mais le dépaysement me manque.

Il n'empêche, je me suis laissée emporter dans le film, en douceur. De la très belle musique, de beaux acteurs. Chan Marshall y fait une apparition lumineuse. Et moi je me dis que s'il en reste un peu, je reprendrais bien une part de blueberry pie dans ce café-là.

vendredi, 7 décembre 2007

FACTS


1. Il pleut, ça ne fait pas l'ombre d'un doute

2. Après moultes fouilles archéologiques dans ma cave, j'ai enfin repêché le câble d'alimentation du vieux clavier Yamaha. Parce que oui, j'ai envie d'entraîner mes petits doigts à se familiariser plus avant avec cet engin

3. Je prie d'ores et déjà mes voisins ainsi que ma coloc de m'excuser pour les désagréments à venir

4. C'est un fait avéré, je ne suis pas Mozart

5. Ni même Richard Clayderman, au grand dam de ma maman

6. Et du mien d'ailleurs, parce que j'aurais un piano en or

7. Et aussi: 61 disques de platine et 251 disques d'or (merci Wikipédia)

8. D'accord je vous lâche avec Richard

9. L'autre jour à Berne, j'ai trouvé un super t-shirt Kiss, Love Gun Tour, 1977

10. Si vous avez un doute quant à l'authenticité dudit t-shirt, vous avez bien raison: un faux original, mais vachement bien fait quand même

11. Comme il fait trop moche, j'ai pas encore pu parader avec mon super t-shirt Kiss

12. M'en fous, ce soir, tempête ou pas, je le mets

13. D'autant plus que ma lèvre supérieure est défigurée par un bouton de fièvre clandestin. Tactique: attirer l'attention ailleurs. Solution: grosse poitrine... comme ça va pas être possible, on se rabat sur le t-shirt qui va en laisser plus d'un/e pantois/e

14. Le titre "Detlef Schrempf" de Band of Horses tourne en boucle sur mon i pod, et dans ma tête aussi

15. Des trombes d'eau tombent littéralement du ciel

16. Jouer le morceau de Band of Horses au piano, ça va pas être de la tarte. Et je parle même pas de chanter en même temps

17. Je vais me contenter de faire des gammes en attendant mieux

18. Et faire semblant de savoir jouer du Coldplay, pour la frime

19. En ce moment, je lis "Mon Chien Stupide" de John Fante

20. On me l'a prêté, donc du coup je le lis en français. Mais si je chope le traducteur, je lui fais la peau

21. Y a même des fautes d'orthographe, je vais aller proposer mes services de correctrice à 10/18

22. Ceci dit, le livre est vraiment bien

23. Mais si je chope le traducteur, je luis fais la peau

24. Bon ben, c'est pas le tout des choux, mais mes gammes m'attendent

25. Je vous laisse avec Richard qui, quelle surprise, semble lui aussi avoir pris part au Love Gun Tour (photo piquée ici)

mardi, 4 décembre 2007

MA PROPRE ENNEMIE


Pour changer certains aspects empoisonnants de sa vie, il ne suffit pas d'en avoir marre... il faut en avoir marre d'en avoir marre. Arriver au stade où l'idée d'entreprendre ces lourds changements semble moins pénible que de rester dans ses automatismes si aisés. Mais lorsqu'on en arrive à ce point sensible, c'est par où qu'on commence?

Une constatation qui revient sans cesse ces temps, cette stupeur de constater, si souvent, à quel point l'on est son propre ennemi. Son propre poison, le bâton dans la roue de sa propre vie, son propre géôlier, son fil à la patte, son flingue sur la tempe. C'est contre soi-même que l'on se débat, et dans nos propres pièges que l'on retombe sans cesse.

C'est presque l'hiver, la pluie tombe, je suis bien au chaud, perchée sur ma colline, les lumières sont douces autour de moi, la musique colle parfaitement au flux de mes pensées, une main sur ma tablette de chocolat au lait, l'autre sur une mandarine, histoire de me souvenir que Noël approche. Bientôt, je me plongerai dans un bain bouillant. Une soirée-cocon, un chapitre récurrent de ma vie de papillon. Tout est bien. Si je prenais un ascenseur méditatif et que je me mettais à contempler ma vie depuis en-haut, je ne pourrais que murmurer, doucement pour ne pas réveiller les dieux endormis: quelle chance!

Quelle chance oui, je serais la dernière des ingrates de dire le contraire. Alors quoi? Qu'est-ce que cette ride soucieuse qui se love entre mes deux sourcils? Ces étincelles qui disparaissent de mes prunelles? Ce sourire absent? Cette nuque qui se courbe? Ce poids sur mes épaules? Cette mélancolie qui transpire de tous les pores de ma peau?

L'énergie me glisse entre les doigts, les envies s'estompent ou s'enfouissent, deviennent silencieuses. Je suis ma propre ennemie, et c'est contre moi-même que je lutte chaque jour pour essayer d'enrayer les mécanismes de l'inaction et de la contemplation. Pour ne pas me perdre dans les méandres de mon esprit et me faire croire que ce que je vis dans ma tête peut être plus intense que la réalité. Je sais bien, au fond, qu'il n'en est rien, et pourtant, voilà des lustres que le mot "faire" s'éloigne du quotidien. Rêver, ça je sais, imaginer, pas de problème... mais faire... c'est une autre histoire. J'ai du mal à m'ancrer dans la matière, le temps file et moi je me défile. Me délite. Ma silhouette pâlit et mon aura gagne du terrain, délétère. The girl who wasn't there.

Une pelote entortillée entre les mains, j'imagine les heures de démêlage qui se profilent: alors, c'est par où qu'on commence?

mardi, 27 novembre 2007

BON CHOIX


Beau doublé ce weekend, tout du moins en ce qui concerne mes choix cinématographiques. Enfin quand je dis "mes", j'avoue que j'ai été un peu aidée, et pas que par le hasard. Deux magnifiques films donc, directement tombés du ciel de "l'amicale des bons films à louer", jusque dans mes mains. Ça alors, il suffit de devenir membre et les perles nous pleuvent dessus.

Dans la petite lucarne, "The Bubble", film israélien d'Eytan Fox sur la vie d'une rue branchouille de Tel-Aviv. L'histoire de 3 joyeux colocataires, d'un café accueillant, d'un magasin de disque qui ne connaît pas Britney Spears, d'une rave party sur la plage. Mais pas seulement. Pas seulement.

Et puis "Cashback", magnifique film anglais de Sean Ellis. La vie nocturne d'un supermarché ouvert 24h/24h et de ses incroyables employés. Merveilleux chassé-croisé entre la réalité et un monde figé entre deux secondes de vie.

Je ne vais pas m'improviser ici, tout de suite et maintenant, critique de films, métier qui n'est, merci mon Dieu, de loin pas le mien. Juste que c'est tellement bon de se faire chavirer les émotions, planqués sous la couette, un dimanche d'hiver, j'avais envie de partager ça. Quant à moi qui n'aime ni les dimanches, ni l'hiver, je vais peut-être devoir songer à réviser mon jugement.

vendredi, 23 novembre 2007

DIAGNOSTIC


width="300" height="180" alt="What Kind of Blogger Are You?" border="0" />

Quelle genre de blogueuse suis-je donc? En voilà une question hautement existentielle. Après un questionnaire extrêmement intrusif, le résultat est tombé. Voilà, voilà. Oui bon, il pleut dehors et il fait tout gris, alors un peu d'indulgence vous prie-je. J'occupe mes neurones comme je peux. Et même pas originale je suis, puisque le test, je l'ai piqué ici

jeudi, 22 novembre 2007

VOYAGE AU BOUT DE LA NUIT


Insomniaque, sleepless, décalée, jet-laguée... Toute à l'envers je suis. Impossible de m'endormir avant le petit matin (je ne peux même plus dire avant le lever du soleil puisqu'il fait nuit toute la sainte journée). Déjà que mes horaires habituels ne sont pas très catholiques, dernièrement ils frisent le scandale. J'ai soif, j'ai chaud, j'ai une crampe, me tourne et me détourne sans pouvoir trouver le sommeil. Ce n'est pas faute de le chercher pourtant. Puis lassée, je me redresse, rallume et me plonge dans des lectures nocturnes pour tuer le temps et l'ennui à coup de mots bien sentis. Et lorsque le monde commence à s'éveiller, je me sens glisser et me dirige enfin vers la porte de l'abandon. Comme si j'avais besoin de savoir que la vie vibre et s'agite autour de moi pour pouvoir enfin lâcher mon emprise sur le tangible et m'envoler pour d'autres errances... horizontales cette fois.

lundi, 19 novembre 2007

BOU HOU HOU


Je sais pas vous, mais moi, je vote contre. J'exerce mon droit de véto. Je proteste. Parce que sans blague, là ça va vraiment pas être possible. Je m'explique: J'AIME PAS LE FROID! Ou alors c'est le froid qui ne m'aime pas. Mais ce qui est sûr c'est que notre cohabitation est des plus houleuses. Et moi... je pleure. Si, si, mais pour de vrai. J'ai froid jusque dans mes os, impossible de me réchauffer même lorsque je suis dans des endroits où tout le monde transpire. Je me planque sous des kilomètres d'écharpes, j'égratigne ma dignité en m'affublant de bonnets ridicules MAIS chauds, je pratique la tactique de l'oignon (je superpose les couches), mais rien, que pouic, autant pisser des stalactites dans un violoncelle, rien à faire, je me les gèle (les oreilles... va pas imaginer n'importe quoi lecteur). Et le sommet du blues... c'est que ça ne fait que commencer. Je veux dire, on n'est même pas encore en hiver. La neige tombe, il fait moins mille, mon nez est un iceberg, mais on est seulement en automne. Oyoyoyoyoy.
Je n'ai qu'une envie: ne plus mettre le nez dehors jusqu'au mois de mars. Regarder l'hiver passer, le visage collé à la vitre de la véranda (pas celle qui a explosé... l'autre). Boire du chocolat chaud. Prendre des bains. Me noyer dans les mots d'Henry Miller et m'inventer une cheminée que je n'ai pas, avec peau d'ours et tout et tout.
Pas possible, me direz vous. Et je ne pourrai que vous donner raison... mais pas encore aujourd'hui, demain peut-être. Aujourd'hui, j'ai juste envie de m'endormir en rêvant à cette fausse éventualité. La fée électricité en hibernation le temps d'une nuit douillette. Un condensé d'été dans ma tête. Chuuuuuut.

jeudi, 8 novembre 2007

WILLIAMSBURG

Quelques images de l'un de mes quartiers préférés... No sleep till Brooklyn.





mercredi, 7 novembre 2007

STORIES FROM THE CITY


New York depuis 1 semaine. Des couleurs d'automne partout autour de moi. Du ciel bleu au-dessus de ma tête. Du vent dans mes cheveux. Les bruits de la ville dans mes oreilles.
Les dessins de Georges Seurat au MoMA, sombres, nerveux, intrigants, riches. 2 expos photos au Metropolitan Museum: "Impressed by Light" et "Depth of Field". Voilà pour les seules destinations préméditées.
Sinon? Sinon je laisse le vent me guider. Je marche, j'observe, j'absorbe, je vois, j'écoute, j'entends, je souris, je chante dans ma tête. Contrastes et paradoxes, ombres et lumières, high and low.
Le "Tropique du Cancer" d'Henry Miller est mon compagnon de déambulation. Les mots d'un new yorkais pure souche pour me raconter Paris. Brooklyn/Clichy, quel beau voyage virtuel.

vendredi, 2 novembre 2007

INSTANT DE GRACE


Vision furtive entre deux rames de métro. La grâce en plein vol.

HOÇEHO

J'ai vu New York, New York USA... et tant pis pour les traits d'union.

Arrivée magique mardi soir. Survoler la ville aux 1000 lumières. Atterrissage en douceur et direction Manhattan, accostée côté Ouest cette fois. Toujours ce moment où je retiens mon souffle lorsque la ville s'offre à mes yeux. La toute première fois, long time ago, il était 1h du matin, j'étais dans l'un de ces fameux taxis jaunes et "Roxanne" de Police égrennait ses notes dans la radio. Alors depuis, je choisis la bande son de mon arrivée. Mardi, Husky Rescue, "New Lights of Tomorrow", un murmure dans mes oreilles. Le temps est doux, la petite lucarne du bus est ouverte juste au-dessus de ma tête, et je peux caresser le sommet des grattes-ciels du bout du nez.

New York jour 1: Lower East Side, parce que c'est là que je me sens chez moi, ou presque. Je déambule et me laisse porter par mes envies. Des odeurs et des bruits qui me reviennent en mémoire, familiers, je reprends contact avec la respiration de la ville. Traditionnelle pause lecture/thé à la menthe sur la petite terrasse de la Gitane, Mott Street, entre Prince et Spring (comme dans la chanson de Murat). Lorsque je relève la tête, je vois cette pancarte qui dit: "appartement à louer", et je me dis que c'est là que j'aimerais pauser mes valises pour quelques temps. Ce serait bien, vivre au 2ème étage de ce petit immeuble de briques rouges, apprivoiser ce quartier, puis me l'approprier. Dire bonjour au gars du magasin en bas, enfourcher mon vélo... les images en Technicolor dans ma tête.

La nuit tombe, parade d'Halloween à Washington Square (comme dans Henry James). On se fraie un chemin dans la foule. Partout autour, des pirates des Caraïbes (mais pas de Johnny Depp), des infirmières sexy, une banane, une Marylin Monroe black, un Borat (mon préféré) et une fille à perruque rose qui m'adresse un large sourire.

Sur le quai du métro, des ersatz d'Abba, quelques vampires, dans la rame, une petite ballerine/mort du cygne, réplique de la robe de Björk sur le tapis rouge du festival de Cannes.






dimanche, 28 octobre 2007

LA FETE AUX COURGES


Bon ça va hein, pas de mauvaise blague! Pas une fête entre copines, non, une vraie fête autour de ce gros truc orange.

Dingue ce qu'on est habiles de nos mains dans cette maison, enfin surtout Céline, contremaîtresse incontestée de cette vaste entreprise. Au menu: soupe à la courge et tarte à la courge, et puis aussi, cette drôle de tronche souriante qui éclaire désormais nos soirées. Schön.

mercredi, 24 octobre 2007

FACEBOOK


Au rayon nouvelle attraction virtuelle (nouvelle, du moins dans ma vie), voilà encore un passe-temps sur canapé qui ne risque pas de me muscler les cuisses-abdos-fessiers. Après l'essor (et l'essorage) du "je te mets la main au cul en version cyber" sur Meetic et la déferlante des "ouvre grand tes oreilles et mate donc ce que je sais faire avec mon Garage Band" sur My Space, voilà le "rappelle-toi le siècle dernier... on était à l'école ensemble": j'ai nommé Facebook. Je sais pas vous, mais moi je m'y perds pendant des plombes. Bon, il faut dire aussi que je n'ai pas la télé et que ça occupe les mains.
J'ai tout bien mis en ordre sur ma petite page, pour que, malgré le moule imposé, elle me ressemble autant que faire se peut: la liste des groupes qui me font vibrer, mon panthéon personnel de films cultes, et dernière trouvaille sur laquelle je reste scotchée (merci Djoulaille): les livres que j'ai lus... alors là, je suis par arrivée, mes aïeux. Pas que j'en dresse la liste exhaustive pour montrer comme je sais bien lire et même sans mettre le doigt sur la ligne. Meuh non. Juste pour moi, parce que ça me fascine de voir défiler tous ces titres et leurs auteurs et de me dire: "vindieu (tcheu pour Steph et les Vaudois), j'ai lu tout ça!".
Il n'empêche qu'avec ce machin, j'ai repêché des news, 9 ans plus tard, de mon pote Philippe qu'était aux cours Florent avec oim, ma cops Maryline avec qui je faisais de la danse vient de m'envoyer un message et je poursuis les bavardages avec Julie via cet outil (au cas où le téléphone, les textos et la vraie vie ne suffiraient pas). Moi je dis dingue. J'attends juste que mon andouille de frère, d'habitude plus rapide que moi pour se connecter à l'air du temps, se décide à créer sa page, histoire de faire comme si on n'habitait pas à 10 000 km (au moins) l'un de l'autre. Et puis aussi, ce serait cool que les incontournables de mon enfance et adolescence et tous les exilés se dégrouillent de se mettre à la page.

mardi, 23 octobre 2007

VIRAGE A DROITE


Ici comme ailleurs, la tendance se confirme. Elections du Conseil national et du Conseil des états: la droite avance. Une campagne électorale mouvementée et des méthodes contestées. Des vertes et des pas mûres, des moutons de toutes les couleurs, qui aujourd'hui peuvent dormir sur leurs 2 oreilles, et si par hasard ils venaient à souffrir d'insomnie, ils n'auraient qu'à compter les sièges conquis par l'UDC. Un repos bien mérité, après tout ce qu'on leur a fait porter.

dimanche, 21 octobre 2007

HIGHWAY TO HELL


Mince alors, si j'avais su que conduire allait m'emmener directement là, sans même passer par la case purgatoire! J'ai pourtant respecté les limitations de vitesse... damn!

jeudi, 18 octobre 2007

ACHTUNG BABY


Ha ha! Après moultes années de dépendance me voilà sur le chemin (que dis-je, sur la route) de l'émancipation. Et bien oui, oyez, oyez bonnes gens, sachez qu'il est temps de mettre femmes et enfants à l'abri puisque: j'ai décidé de passer mon permis de conduire. Incroyable!
Parce que oui, sous de flagrantes apparences de femme indépendante et décidée (mais si), se cache une assistée de premier ordre, qui pour le moindre kilomètre à parcourir, se voit réduite à quémander l'assistance d'une bonne âme en mal de grands espaces. Alors bon, d'accord, j'ai un vélo... mais pour se faire une escapade au bord de la mer ou un rallye de montagne, c'est un peu léger. Je suis même, ô miracle, au bénéfice d'un permis de moto, mais là pareil, n'ayant ni l'âme ni l'allure d'une bikeuse de l'extrême, version gros cuir et barbe à la ZZ top, je suis donc bien limitée quant aux distances à parcourir en solitaire. Mais oui, en solitaire. Vous savez ces moments suspendus, seule dans une voiture, au beau milieu de nulle part et de la nuit (magnifique exemple de zeugma, bravo), de la musique à fond dans les haut-parleurs, chanter à plein-poumons en secouant la tête dans tous les sens. Alors ça oui, je l'ai déjà fait, mais jamais en solo, et je me réjouis drôlement.
Sauf que pour l'instant, je n'en suis pas encore là. Non point. C'est clair qu'avec 2 heures de conduite accompagnée au compteur, c'est pas demain la veille que je vais me traverser les plaines de l'Arizona toute seule comme une grande.
Ceci dit, j'ai de la chance, puisque des gens, des gens qui me sont proches et que j'aime, acceptent de venir risquer leur vie sur le siège passager histoire de m'enseigner les rudiments des ces impressionnantes machines. "Alors, ouvre tes oreilles: ceci est un accélérateur, ceci est un frein, etc." Ah ben oui, quand je dis que je débute, je débute vraiment. N'empêche que, sans me jeter des fleurs, je me trouve particulièrement douée. Cela ne semble impressionner que moi, mais peu importe, je mérite le trophée de la conductrice innée.

Les choses que je maîtrise:

- comme si j'avais fait ça toute ma vie: embrayage-accélérateur-démarrage, tout bien, sans sursauts, ni calage involontaire. Bravo!
- passage des vitesses
- démarrage en côte (à Lausanne, ça aide)
- calme et sérénité (pour moi, pas pour le passager)
- bonne apréhension de la route en générale

Les choses que je ne maîtrise pas:

- tout le reste?
- le pied un peu lourd sur le frein
- quand je veux passer la 3ème, je m'emmêle les pinceaux
- marche arrière... surtout en côte
- visualisation du véhicule. Je m'explique: j'ai l'impression d'être aux commandes d'un char d'assaut et j'ai du mal à estimer la largeur du tank.

Les frôlements de catastrophe:

- jamais?
- bon d'accord... 2 heures derrière un volant et j'ai déjà failli démolir l'arrière de la caisse. Mais c'est pas ma faute: démarrage en côte ET en marche arrière, ça fait un peu beaucoup. Alors forcément, j'appuie "un peu fort" sur l'accélérateur et forcément j'avais "un peu" pas du tout vu le petit muret derrière.

Bientôt, la suite de mes aventures routières. On the road again.

mercredi, 10 octobre 2007

UN VENDREDI SOIR SUR LA TERRE


Savez-vous que vendredi soir, je suis allée dans un bar où je ne vais jamais, et même que aussi dans une discothèque (malgré la ringarditude de l'expression, il n'y a pas d'autre terme pour décrire ce bouge) où je ne vais jamais que je suis allée. Et alors au cas où ma mémoire de poisson rouge m'aurait fait oublier pourquoi je ne fréquente point ces établissements publics, les fabuleux autochtones de ces lieux charmants se sont chargés de me rappeler pourquoi.

Mais des choses pareilles! Je passe les 3/4 de mon temps à penser que je viens d'une autre planète. Déconnectée bien souvent, inadaptée, certainement, dépareillée parfois aussi. Mais alors là, telle une novice fraîchement sortie de son couvent, les bras m'en tombent, la bouche m'en bée. Mais si. Pas la peine, lecteur-catalogueur de m'étiqueter direct oie blanche ou vieille réac, parce que tout faux tu aurais et que tout rouge je me fâcherais. Non, non, point d'outrage mal placé, juste un ingénu étonnement devant une telle uniformité dans l'attitude générale des mâles et femelles ethylisés de cette ville qui est la mienne. Remarque, lecteur/euse, je suis prête à parier qu'ils sont tout pareil dans ta ville.

Ainsi donc, aussi à l'aise qu'une tortue sans carapace dans un océan de Tabasco (Steph... tes analogies sont sans pareilles), me voilà déambulant au coeur de cette soirée enfumée et musicalement plus que douteuse, observant autant que faire se peut la parade sexuelle (parce qu'amoureuse... faut pas déconner non plus) à laquelle s'adonnent les 2 sexes officiellement recensés dans le grand livre de l'humanité. Mon esprit cynique en détache 2 pistes de réflexion majeures:

1. De la vulgarité comme gage de séduction, ou comment les codes de la pornographie sont devenus le langage commun de la tentative de rapprochement des genres.
2. De la rentabilisation du temps de loisir ou comment ne pas rentrer bredouille et se retrouver seul face à son vide intersidéral.

Misère, en résumé ça ressemblait à quelque chose comme: des filles tout ce qu'il y a de plus banal, des filles qui dans la vraie vie sont pharmaciennes, étudiantes ou banquières, dans une piètre imitation de Belladonna (sorry, mes références porn-star laissent à désirer), gestuelle maladroite et moue douteuse à l'appui. Et de l'autre côté, une horde de morts de faim plus ou moins gominés et plus ou plus gluants, se repaissant niaisement du spectacle à l'oeil rien que pour leurs yeux. Pas de fausse note, chacun joue sa partition prédéterminée sans broncher. Parce que merde, après tout c'est vendredi soir et qu'on n'est pas là pour chambouler l'ordre du monde et que de toute façon on n'attire pas les mouches avec du vinaigre.

J'ai l'air de râler? Mais non, je suis juste en train de m'étonner bruyamment, c'est pas pareil. Et comme il est fort tard, que je ne voudrais point réveiller ma coloc endormie ou finir au poste pour inadmissible cause de tapage nocturne, je la mets en veilleuse et clos le sujet sans plus de ménagement que ça. Voualà.

mardi, 9 octobre 2007

LA PETITE BOUTIQUE DES BONHEURS


Les livres du moments:
Salman Rushdie: "Shalimar the Clown" (ouiiiiii! aussi beau que "Midnight's Children"... et c'est pas peu dire)
Frédéric Beigbeder: "99 Francs" (zzzzzzzzzzz)
Douglas Kennedy: "The Woman in the Fifth"
William Sutcliffe: "Are You Experienced?"
Henry Miller: "Nexus" (page 12 so far)

Les albums du moment:
PJ Harvey: "White Chalk"
Stars: "Do You Trust your Friends?"

Les derniers concerts:
My Brightest Diamond
Young Blood Brass Band
Stress