mercredi, 28 février 2007

LECON DE FEMINITE N°2


Faire rire ou séduire... ou l'adage: "femme qui rit à moitié dans ton lit" est il valable à rebours?

J'aime rire, j'aime faire rire aussi, et forcément... j'aime séduire. Depuis toujours, je parle beaucoup, je raconte des bêtises pour faire rigoler les gens, une manière pour moi de masquer un peu ma timidité. J'aime l'ironie, j'aime les bons mots, j'aime le second degré et j'adore les fous rires. Ceux où on se tient les côtes à 2 mains, où les yeux dégoulinent et qu'on manque de s'étouffer à chaque nouvelle salve. J'ai des souvenirs indélébiles de fous rires monumentaux, et j'adore en rajouter à mon palmarès. Je me souviens d'un fou rire avec mon pote Krikrely, il y a des milions d'années, nous roulions pour aller Dieu sait où et on a chopé un tel fou rire que cette andouille, qui conduisait, a dû s'arrêter en urgence sur le bas-côté de la route et s'éjecter de la voiture pour aller se tordre de rire dans le talus. Je me souviens aussi de ce fou rire interminable dans les loges avec les Zorglubs, où j'ai bien cru qu'on n'arriverait jamais à faire ce concert sans recommencer le fou rire du siècle.

A mon avis, rire et séduction vont de pair. Cependant, lorsque j'ai envie de séduire, mais je veux dire séduire vraiment, j'ai parfois l'impression que des airs de petit clown peuvent se poser comme un handicap. Comme si, à ce moment précis d'une cour amoureuse, humour et sensualité ne pouvaient pas faire bon ménage. Il y a cette frontière ténue entre amitié et attirance, ce truc qui va déterminer si la main se tend pour une caresse dans la nuque ou une grande tape dans le dos. L'humour n'enlève rien au mystère ni à l'intrigue, loin de là, il aurait même tendance à couvrir quelques fissures d'un voile pudique. Non?

La personnalité est multiple, faite de couches successives plus ou moins visibles et c'est ma foi bien agréable de ne pas avoir accès à la totalité d'un bloc. Et entre un fou rire ou une main dans mes cheveux... je prends les 2!

Conseil n°1: ne jamais, JAMAIS, sortir sans son nez de clown (je savais bien que celui qui traîne dans ma poche depuis Mathusalem allait me servir un jour!!!)

mardi, 27 février 2007

LECON DE FEMINITE N°1


Amusant comme les théories et les définitions de la féminité sont toujours venues des hommes. Vous avez déjà remarqué? Depuis des lustres, ce sont les hommes qui ont tracé les contours de l'image de la femme, et gravé en lettres de plomb ce qu'est l'essence de la femme, et donc, la féminité.Il n'y a que peu de temps que la vision des femmes se fait entendre, pour donner le point de vue de l'autre moitié de l'équation humaine. Je ne vais pas partir dans des détails théoriques trop longs, mais en anglais il y a 2 adjectifs qu'on a tendance à employer de manière interchangeable: female et feminine, mais qui à mon sens sont loin d'exprimer la même chose. Le premier définit une différence sexuelle biologique alors que le second est une construction sociale. Rien d'inné dans le terme féminin donc, juste un concept culturel. "On ne naît pas femme, on le devient", disait Simone. "Si je veux", réponds-je aujourd'hui.

Bien sûr, tout change, tout bouge, la voix des femmes se fait entendre, peu à peu, et se mélange à celle des hommes. Et quelques fois, l'ensemble donne une mélodie assez réussie, ça peut être beau. C'est passionnant d'observer ça, j'adore. Et là bien sûr, je tire des grandes lignes et généralise un peu. Parce que quand je regarde ma pile de Elle magazine sous ma fenêtre, la définition des femmes par des femmes s'avère parfois bien superficielle: "soyez érotique", "soyez irrésistible", "les 50 femmes les mieux habillées"... Et là, mon pote Steph (encore lui! ... et encore là!), me dit: "l'homme est l'avenir de la femme". Héhé.

Anyway, pas plus tard que l'autre jour, conversation dans mon salon, avec 2 de mes amis... garçons. La discussion arrive sur moi, comment j'étais il y a quelques années, comment je suis lorsque je veux séduire, et bla et bla. Et c'est marrant de voir ce qui en ressort: " tu sembles être en train d'assimiler les attributs de séduction féminine". Parce que oui... depuis quelque temps, je porte des talons parfois, et même des jupes (jamais les 2 à la fois... faut pas pousser) et que ça c'était impensable avant. Dingue! La séduction aussi simple qu'une paire de talons? Pas seulement, voyons! Enfin, je l'espère du moins. Ce qui est sûr: des talons, le signe ostensible que je me plie au code subliminal qui véhicule un message du genre: "available" ou "en mode séduction". En vrai ça ne veut pas forcément dire ça, mais c'est du moins le message premier que j'envoie au monde, dans le clac clac clac de mes talons qui résonnent sur le bitume.

Assez pour aujourd'hui. J'en rajouterai une couche demain. Si si.

lundi, 26 février 2007

CREPES SUZETTE


C'est qui cette Suzette d'abord?

Dans la série je gère mon temps... mes dimanches ressemblent à rien du tout, et celui d'hier n'a pas échappé à la règle. Enfin ce que je veux dire par là c'est que oui, je vois des gens agréables, je passe des moments cool, mais je suis incapable de tenir le programme que je me fixe mentalement. Rien de martial, hein, non, juste des projets qui jalonnent cette journée du rien faire (en comparaison aux autres journées TELLEMENT hyperactives).

Ma journée d'hier devait ressembler à ça:

- je me lève pas trop tard pour pouvoir bosser sur les textes que je dois rendre dès le matin
- mon pote Steph est là et Manu doit passer, je vais leur faire des crèpes pour un chouette brunch
- on pourrait aller voir une expo
- on pourrait se faire un bon petit resto et peut-être même un film
- je bosse sur mes textes avant d'aller me coucher

Mais en fait ça a plutôt donné quelque chose du genre:

- il pleut, m'en fous je reste au lit
- il pleut, j'ai pas envie de bosser, je lis
- il pleut, hors de question que je mette le nez dehors
- heu... 19h, c'est un peu tard pour des crèpes non? Bon les garçons, je vous fait un gâteau au fromage et le reste de salade de lentilles qui traîne dans le frigo
- il pleut, j'ai pas envie de bosser ni de dormir... mais bon, on va quand même aller prendre l'air. Un petit verre à la Bossette

Quelle anarchie mes amis, quelle anarchie. Sans doute que le dimanche n'est pas le meilleur jour pour se fixer des programmes. Reste à voir ce que je vais faire de mon lundi.

dimanche, 25 février 2007

SOURDE OREILLE


Ca alors, voilà que je me mets à faire des traductions aléatoires comme ma copine Tanya qui est la spécialiste pour "franciser" des expressions anglaises ou italiennes. Dans le monde de Tanya par exemple, il est tout à fait normal de collapser ou de faire des rapines. Soit. Me voilà atteinte du même virus puisque dans mon monde, une épiphanie est un terme tout ce qu'il y a de plus français et pas seulement pour désigner le jour où on espère coiffer la couronne de carton doré mais aussi pour exprimer "la prise de conscience quasi physique d'une réalité transcendentale et essentielle" (définition in: "Le Petit Dictionnaire Philosophique de Steph"). Et puisque ce blog est une particule de mon monde, soit, une épiphanie sera donc une révélation.
Une petite épiphanie du quotidien qui vient caresser mon état de conscience alors que je fredonne machinalement une mélodie bien connue. Soudain les mots en lettres de feu devant mes yeux. Amusant comme on a pu chanter et re-chanter cette reprise sur toutes les scènes de ce pays, sans qu'à aucun moment je ne m'arrête sur ces quelques lignes. Et aujourd'hui, je n'entends plus qu'elles. Comme un message subliminal qui dirait: achtung, achtung, danger, danger. D'accord j'exagère, c'est juste qu'aujourd'hui, c'est amusant de réaliser que je m'auto-avertissait inconsciemment durant tous ces mois sur la route. Et quand bien même aurais-je entendu, tête baissée aurais-je tout de même foncé. Junkie me.
Et quand je relis des messages, des bouts de mon journal, j'y vois tellement de panneaux danger danger, partout que c'en est drôle. Danger, mais dans l'insouciance j'avais envie d'avancer, parce que souvent, on y vit plus fort, plus loin. J'aime. L'autre jour mon frère et moi nous amusions à apprendre ces expressions imagées à ma belle-soeur américaine: être dur de la feuille, avoir les portugaises ensablées... Mais en fait c'est à moi que devaient s'adresser ces mots. Deaf and blind... me voilà bien avancée.

jeudi, 22 février 2007

JE BOXE AVEC LES MOTS


... ou le poids des arguments. Ce titre qu'assénaient les 2 poids lourds d'Arsenik voilà quelques années, sûr qu'avec la taille de leur poings, plus que la force de leurs mots, on n'allait pas discuter. Tsch tsch.

L'omniprésence et la puissance des médias dans notre société d'aujourd'hui ne sont plus à démontrer. Il semblerait que nous vivons dans l'ère de la communication, pourtant pas besoin de la moitié du cerveau d'Einstein pour se rendre à l'évidence: l'INcommunication règne. Et dans ce marasme incessant de l'information, la question qui se pose est: à quel volume faut-il crier pour pouvoir être entendu?

Le volume d'une bombe qui explose en pleine ville est-il suffisant? Tout dépend, cette ville se situe-t-elle du "bon" côté de l'hémisphère? Parce que oui, ici ou ailleurs, les vies humaines n'ont pas le même prix. Pour que les médias décident de tourner le visage de votre côté et tendre l'oreille il faut soit avoir le tour de poitrine réglementaire, soit taper du poing sur la table, fort, très fort, à coup d'arguments tellement chocs qu'ils laissent souvent pantois. L'art de la rhétorique, convaincre, quels que soient les moyens employés. Le scandale et la polémique comme certitude d'être entendu. L'art et la manière.

Ces jours-ci, les dernières polémiques de par ici s'appellent Stress vs Blocher et faut-il créer un local d'injection à Lausanne? En version plus simpliste ça donne un truc du genre: Stress encule Blocher, Lausanne Dope City. Mais encore? Beaucoup de bruit pour rien dirait Shakespeare, beaucoup de bruit, et du bruit, et du bruit, s'époumonerait Franz Treichler. Et moi je reste perplexe. Pour plusieurs raisons. D'abord parce que je trouve triste de devoir créer des affiches si dégoulinantes pour provoquer les réactions, la mienne y compris. Je me dis qu'il est dommage que je doive me faire interpeller de manière si radicale (libérale? arf arf) pour me faire sortir de mon apathie intellectuelle... un bon shoot pour mettre mon cerveau en état de marche? Et puis aussi je trouve surprenant qu'un FUCK Blocher suscite autant de réactions scandalisées de la part des mieux-pensants de ce pays, qui soudain lèvent les bras au ciel, le sourcil froncé et crient à la vulgarité et à la diffamation. Il se font percuter de plein fouet par un langage qui n'est pas le leur et cela hérisse les 3 poils survivants au sommet de leur crânes quiquagénaires (d'accord, je cesse les clichés ;) ). Et bien moi c'est leurs campagnes d'affichage que je trouve infâmes et d'une vulgarité sans nom. J'utilise souvent les mots chier, putain, saloperie... mais rarement des arguments aussi dégueulasses. Alors oui mon Dieu, quel scandale, Stress éructe des gros mots. Stress connaît le jeu des médias et sait dans quel registre aller taper pour se faire entendre. De plus, je lui attribue 2 bons points (poings?) d'entrée: il fronce les sourcils mieux que personne, et le son du morceau... cartonne!

mardi, 20 février 2007

LES MOTS BLEUS


Aussi loin que je me souvienne, les mots m'ont toujours transportée loin, très loin. Déjà les aventures de Oui-Oui ou du Club des 5 me faisaient décoller à des kilomètres du quotidien. Alors tu penses, quand tu tombes sur les mots d'un Nabokov, d'un Miller, d'un Djian, tu chavires complètement. Et quand je dis chavirer c'est presque un euphémisme, les mots ont des réactions physiques sur moi (et là, empêchez votre esprit tordu de s'imaginer n'importe quoi). Ca remue tellement loin à l'intérieur que j'en suis souvent surprise moi-même. C'est souvent la même impression: mes yeux galopent sur la page, et d'un coup, une phrase au goût incroyable me saute aux lèvres et mes yeux se ferment, tellement ils n'en croient pas leurs oreilles.
Ca marche aussi avec les mots des chansons, et si la mélodie tue, là je demande grâce. Des mots à la beauté pure, montés sur les joyaux d'une mélodie parfaite, c'est le seul bijou que je me vois porter tous les jours de ma vie.
Et ces derniers jours, le maître orfèvre s'appelle Nick Cave, je suis envahie par son univers, son parfum, son élégance. J'enveloppe mon intérieur des notes de "The Boatman's Call" et je laisse mon imagination gambader dans le mythe du couple Nick Cave/PJ Harvey. Et lorsque j'atterris, je jalouse ces mots que j'aimerais écrits pour moi:

I've felt you coming girl
As you drew near
I knew you'd find me
Cause I longed you here

Aussi simple que ça. Je ne sais pas très bien ce qu'ils font résonner en moi, mais je sais qu'ils trouvent un écho, quelque part dans une sphère où ma raison n'a pas prise. Alors je les laisse se glisser à l'intérieur, là où ils veulent, et je savoure leur goût sous ma langue.

dimanche, 18 février 2007

VOYAGE AU BOUT DE L'ENFANCE

Voilà presque une semaine que ma smala et moi-même sommes partis à l'assaut des sommets pour aller rendre une petite visite à ma grand-mère de 91 ans, perchée dans sa cabane tessinoise. A mesure que nous avalions les kilomètres, ce n'est pas d'une destination géographique dont je me rapprochais, mais bel et bien de la saveur oubliée de mon enfance.
Cela faisait des lustres et demi que je n'avais pas poussé la porte de la maison de mes vacances enfantines et directement les odeurs familières ont fait remonter des vagues de souvenirs enfouis. Mon enfance ne ressemble en rien à un épisode de la Petite Maison dans la Prairie, sauf là-bas, lors de ces quelques appartés dans la maison de mes grands-parents. Une enfance pour de vrai, comme dans les livres, ou les séries télévisées: le jardin potager et les balades quotidiennes, les roulades dans les champs et les chaussons aux pommes, les jeux et les "on fait semblant que" partagés, les mélodies de "Pierre et le Loup".
Alors voilà, un voyage au pays de mon enfance en images, et puis aussi, quelques flashbacks d'un été pas comme les autres.

EFFLEURER LES SOMMETS

L'HIVER EN PENTE DOUCE

STEPH... SPECIALE DEDICACE/ A SUMMER TRIP IN REVERSE

HOME-FAMILY-NOTHING CHANGES

UNDER CONSTRUCTION... TRAVAUX DE NUIT

TASTES LIKE CHILDHOOD

Hey Jelena, merci beaucoup pour l'appareil photo, je me transforme en japonaise et me prends de passion pour la mise en image de mon univers. Bien maladroitement certes, mais j'apprends, j'apprends.

samedi, 17 février 2007

TOMBEE SUR LA TETE


Ca c'est sur, il faut pas etre en possession de tous ses moyens pour aller racourcir son esperance de vie un samedi apres midi chez Ikea... Ikea? Samedi? Oui cette fois elle a vraiment lache la fille.
Bon et la je fais une petite parenthese, que j'ouvre ici ( hop voila. Parenthese donc: oui je sais, j'ecris tout de travers et pas seulement parce que j'ai completement perdu la boule mais aussi parce que je tape live & direct depuis l'ordi de ma maman (cyber elle est dis donc) et qu'elle n'a rien trouve de mieux a faire que d'acheter son Mac aux Etats Unis... Et alors eux aussi, questions clavier... ils sont tombes sur la tete. Un post sans accents ni traits d'union parce que meme pas je sais ou ils les ont mis. Voila qui est fait, je peux fermer la parenthese ).
Retour a l'episode Ikea. Des heures a errer dans les dedalles sans fin de cet entrepot bleu pour en sortir avec: 1 rideau de douche (et pour une fois je l'ai choisi SEULE, sans amoureux ou coloc grinche autour qui fait la gueule parce que lui il voulait le bleu en tissu et pas le rose avec des petits animaux dessus). Alors voila, mon premier rideau de douche pour moi toute seule. 1 carton de verres a vin rouge (moi qui ne bois jamais) et 1 set de vaisselle blanche (le bonheur. Apres avoir du subir ces infames trucs bleus et verts pendant des lustres... je vais enfin manger dans de la porcelaine blanche). Tout ca pour ca... On peut dire que j'ai l'art de savoir perdre mon temps, ou peut etre que je suis juste maso, ou peut etre que je suis tellement deconnectee de la vraie vie que je me rendais pas bien compte de ce que ca voulait dire, Ikea un samedi. Et ben voila, maintenant je sais.

jeudi, 15 février 2007

ON S'ETAIT DIT RENDEZ-VOUS DANS 10 ANS


J'ai beau chercher, je trouve pas une autre chanson qui pourrait illustrer aussi bien la soirée de lundi, alors désolée, vous ne couperez pas à Patrick Bruel.
Une fête surprise chez moi l'autre soir, enfin quand je dis surprise, c'est que c'était une surprise pour mon frère, pas pour moi. Non moi j'ai bien vu qu'on allait être presque une vingtaine à la maison et que tout ça n'allait pas se faire sans quelques préparatifs préalables. Alors voilà, une fête pour mon frère qui vit aux Etats-Unis depuis 15 ans et qui vient passer quelques jours par chez nous. Mon frère est entré dans une nouvelle décennie cet été (par respect pour ses vieux os, je ne dirai pas laquelle) et je trouvais dommage de ne pas célébrer l'événement. En secret donc, j'ai recontacté la plupart de ses vieux potes, et lorsque il a sonné à ma porte pour une bouffe qu'il imaginait être plus qu'intimiste, voilà qu'il s'est retrouvé face à une horde d'amis hilares.
Je ne vais pas rentrer dans des détails soporifiques, du genre liste des invités, souvenirs périmés ou menu (lasagnes et tarte aux pommes... arf arf), mais j'ai trouvé cette soirée incroyable. Il y avait autour de cette table des gens tellement... tellement tellement. Je sais pas. Souriants et chaleureux, sensibles et sensés. Je veux dire que je me souvenais d'eux adolescents (avec mon regard d'enfant, ils étaient même déjà des GRANDS), mais je ne pouvais pas deviner quels adultes ils étaient devenus. J'ai adoré revoir leurs visages éclatants et découvrir ce qu'ils étaient et faisaient aujourd'hui. C'était super rigolo de les voir tous se retrouver et de les entendre se raconter leurs souvenirs de guerre, j'ai adoré observer ça depuis mon poste de spectatrice curieuse et je me suis dit que j'avais eu une rudement bonne idée de rassembler tout ce joli monde.
Et puis ils ont tous repris leur chemin, le sourire aux lèvres, en se disant rendez-vous dans 10 ans (ah Patrick again), et moi, j'ai refermé ma porte sans bruit pour ensuite faire face aux 10 ans de vaisselle qu'il me restait encore à affronter. Happy birthday bro'!

mardi, 13 février 2007

LOCARNO (THE WINTER EPISODE)


Je sais pas vraiment pourquoi, mais tous mes titres me viennent en anglais. Il va falloir que j'analyse ça.

Alors qu'en fait, pour aujourd'hui mon titre devrait être en italien puisque j'écris en direct du Pardo Café, non loin de la Piazza Grande et juste à côté du skate shop de Locarno. Locarno? Dingue! Et qui plus est... Locarno en hiver. Des tas de visions familières qui font remonter des kilomètres de souvenirs. Je raconterai tout ça au prochain épisode, promis, craché... Parce que juste là... la famille s'impatiente.

Bacci

dimanche, 11 février 2007

YUMMY!


Lola, ma belle-soeur doit être la seule personne au monde à traverser l'Atlantique avec une boîte de Munchkins de chez Dunkin' Donuts écrabouillée dans le fond de sa valise. De tous les trucs possibles et imaginables à ramener des Etats-Unis, allez savoir pourquoi... mais c'est ces petites choses fourrées à la confiture framboise qui me font fondre. Peut-être que si elle avait su ça avant, elle aurait réfléchi à 2 fois avant de lui dire oui pour le meilleur et pour le pire à mon frère. Remarquez, on doit tous être un peu tordus dans la famille, parce que la seule chose que mon frère exige qu'on lui ramène lorsque c'est nous qui allons le voir, c'est... de la saucisse aux choux! De la saucisse aux choux... mais des choses pareilles! Et sous le soleil cuisant de Miami Beach, va essayer de trouver des poireaux pour le papet vaudois au supermarché du coin!

D'accord, assez de cuisine pour aujourd'hui. C'est juste un dimanche comme les autres après tout. On traîne des heures dans les cafés, on rigole et on baille. On s'attarde, c'est bien agréable.

Il est tard... à tel point qu'on est déjà lundi... incroyable. Moi qui voulais faire un joli blog du dimanche, c'est encore raté. Bon, quelques petits Donuts et hop, au lit!

samedi, 10 février 2007

UPS & DOWNS


Quand il pleut, que c'est l'hiver et que c'est samedi, il est tellement facile de se laisser aller dans ses travers mélancoliques. Il suffit d'appuyer sur play pour remplir la pièce d'une musique lente, de coller son nez à la fenêtre et de regarder la vie qui défile en-dessous. Une voiture, j'essaie de m'imaginer qui la conduit, quel genre de personne choisit une voiture pareille, j'invente l'histoire de ce chauffeur invisible. Un piéton, je me demande où il va de ce pas urgent, j'essaie de savoir si c'est la joie ou l'inquiétude qui le pousse à mettre un pied devant l'autre.

Amusant comme une chanson peut raconter tant de choses à la fois. Lorsque j'ai écrit ce texte, j'étais dans un mood tellement différent, j'étais autre. Et pourtant, les seuls mots qui me viennent aujourd'hui, sont ceux-là, une autre vie, une autre histoire, mais ces quelques lignes font toujours sens, à quelques couleurs près:

a dark-eyed angel
a half shut heart
a no way in
our ups and downs
our mixed up feelings
the secret footnote of your doubts

a heart to heart silence
our hide and seek games
these out of control fears
the frail spare-time love we share
your crystal clear moods

there's nothing else to say
read my skin and you will know it's true
there's nothing else to say
this song is wat will stay in the end

an ice-cold morning
a sideway smile
a homesick heartache
the freehand picture of your face
the screenplay of our moves
the iron-curtained hollows of my soul

a purple red hair
a messed up bed
a see-through skin
our way too far hands
your stay away looks
our black and white nights
the merry-go-round
of our lives
they make me wonder why you stay

there's nothing else to say
read my skin and you will know it's true
there's nothing else to say
this song is wat will stay in the end

Et si au final, il ne restait qu'une chanson? Toujours. Des chemins qui se croisent, s'emmêlent et se démêlent, le poul qui s'accélère parfois. Et puis plus rien, juste une chanson, une mélodie qui s'imprime dans la chair. Et lorsqu'on ose refermer la parenthèse, ces mots de Nabokov à tatouer sur quelques centimères carré de peau: "Et le reste n'est que littérature" ...

jeudi, 8 février 2007

MERCI


En cinquième vitesse, fois 2 et pour de vrai: merci. C'est bien agréable de lire vos petites étincelles. J'aime.

La course aujourd'hui, j'essaie de m'auto-discipliner... mais vu les heures de retard que j'ai déjà pris, je sens que la route va être longue! Courage, ma fille, courage.

L'album du jour: "Sessions" de Sébastien Tellier, je trouvais que ça collait bien au temps, à l'humeur. Et puis voilà.

With love from ma drôle de planète.

mardi, 6 février 2007

LA FIN DES HARICOTS


Ben tiens, c'est malin ça, à peine 3 semaines que j'ai commencé mon blog et voilà ce que Le Temps titrait en caractères gras hier: "La blogosphère s'essouffle". Ben bravo, je suis décidément lente, c'est quand tout le monde s'essouffle que moi je me décide à plonger! Dans cet article de Luc Debraine, j'ai appris que les gens sont déçus par le peu de réactions, commentaires et débats que suscitent leur blog. En même temps, quand on sait qu'il y a à peu près 70 millions de blogueurs sur la planète, pas étonnant que chacunes de ces petites tranches de vies ne provoquent pas l'adulation des foules (elles-mêmes blogueuses).
Mais alors le plus inquiétant c'était d'apprendre que la déception du blog peut créer des déprimes pathologiques, si, si. Visiblement c'est une entreprise bien risquée que de se mettre à cyber-scénariser sa vie, j'en veux pour preuve cet extrait:

"La désillusion peut être violente. Dans Blogosphere: The New Political Arena (éd. Lexington Books), Michael Keren, professeur à l'Université de Calgary, suggère que les blogs provoquent des troubles liés à la solitude chez ceux qui ne réussissent pas à se faire connaître. Michael Keren va même plus loin: «Les blogueurs se voient comme des rebelles qui affrontent une société conventionnelle, mais cette rébellion est surtout confinée au cyberespace, ce qui fait d'eux des êtres aussi mélancoliques et illusoires que Don Quichotte luttant contre des moulins». "

Oy oy oy, il ne me manquait plus que ça, une déception sentimentale du blog, la désillusion de me rendre compte que ma tentative de rébellion se perd dans la virtualité. Moi qui me projetais déjà en guerrière amazone défendant les derniers remparts d'un monde différent et autre qui se voudrait la réponse... hein? quoi? Oui soit, je m'égare. Je suis à la gare même.

En parlant de gare, je sauterais bien dans un train pour ailleurs, ou même à Yeure. Je me vautrerais dans ces sièges trop larges pour moi, un chouette bouquin entre mes mains et de la musique mélancolique dans mes oreilles. Et là, 2 options: au bout des rails, la mer et du soleil, des kilomètres de sable fin. Ou, cette voix: "Nous arrivons à Paris, Gare de Lyon, terminus de ce train, les voyageurs..." Misère, je relève les yeux et me retrouve à nouveau plongée dans le décor de la bibliothèque. Quel drame. Toujours pas de connection à la maison ce qui tout d'abord m'oblige à me transformer en rat de bibliothèque (c'est tout moi ça... un vrai rôle de composition) mais surtout qui frappe ce blog d'une irrégularité folle. C'est l'école buissonnière par ici.

Voilà pour aujourd'hui braves gens, et là, je me demande ce que je vais bien pouvoir dégotter comme image pour illustrer ces pérégrinations mentales. C'est malin, tiens.

Ah ben voilà... Photoshop et de l'imagination, et le tour est joué.

lundi, 5 février 2007

THE SURREAL LIFE


Ce titre d'une des émissions phares de la chaîne américaine VH1 pour résumer mon weekend. Pas qu'il ait ressemblé à un ersatz de la ferme des célébrités, loin de là Dieu merci, mais juste que j'ai l'impression d'avoir embarqué dans une navette spatiale vendredi pour en émerger seulement ce matin. Juste un enchaînement de moments suréalistes, délirants ou drôles, ou juste moi en voyage sur la planète Mars. Déconnectée. Et dire que je ne bois même pas!

De brefs moments me reviennent, tels des instantannés qui cristallisent un instant particulier. Des saveurs, des mots, des musiques. Le goût des incroyables salades du Café de l'Hôtel de Ville, la tronche de Romain Duris sous la moustache de Molière, Et puis ces bars et clubs enfumés, où je ne sais pas, il y a des soirs comme ça, des inconnus viennent me parler, me faire rire ou juste hurler dans mes oreilles. Et ce moment absurde en rentrant vendredi soir (samedi matin?). Un junkie, devant le distributeur de seringues, blafard sous le spot aveuglant qui éclaire l'automate (j'essaie de trouver un sens à un éclairage pareil pour une manoeuvre qu'on aimerait la plus discrète possible... quel est le but? rassurer? humiler?), ajoutant une à une les pièces dans la fente, et pestant contre cette maudite machine récalcitrante. Je l'entends boxer le métal, comme je le ferais pour récupérer un Twix que l'automate voudrait garder prisonnier. Sauf qu'ici, c'est une autre promesse de douceur contrariée dont il s'agit. Je suis triste pour lui, et en même temps, ça ressemble presque à de la poésie urbaine.

Samedi et la mousse de mon cacao du P'tit Bar, la nouvelle maison de Guillaume et un bain pour me réchauffer. Et puis des moments que je peine à relier entre eux: une voiture sans musique où je ne peux m'empêcher de faire des parallèles qui me collent de l'eau salée dans les yeux, un cabaret en construction, un nouveau café, un salon rempli d'amis en délire, des hot dogs maison, des chaises projetées contre les murs, des verres brisés, de la chanson française, des rires, des coups de klaxons et une performance gore que je ne peux me résoudre à raconter ici. Fred ne recule devant rien pour faire rire ses potes... ou pour faire hurler les filles. Les beats de Para One et Tacteel. Du bruit, de la fumée et des conversations à contenu explicite, un samedi soir sur la terre.

Un dimanche au goût de voyage, à quelques minutes de chez moi. Un brunch chez Amina qui nous amène quelques relents de ses terres kabyles, une partie de sa smala est là, et j'adore être baignée dans cette ambiance, Cheikha Rimitti en bande-son, je découvre et j'accroche (et ses mains sur la cover de l'album, ses mains qui racontent plus qu'un roman). Un brunch que je prolonge jusque dans la nuit, des conversations connectées qui nous emmènent loin, ou tout près. Plus tard, j'enfourche mon vélo en fredonnant la mélodie du moment. Et plus tard, encore plus tard, je me laisse glisser dans l'univers trouble de "In the Cut" que j'avais tellement envie de revoir. Certaines scènes mettent le doigt sur des écorchures et provoquent de telles réactions, j'en suis surprise, mais je ne lutte pas, je laisse les émotions me submerger. Au final, un très beau film, une photo superbe et cette moiteur lancinante. Un film sexuel et sensuel écrit par une femme, filmé par une femme. Je peux vous dire que de mon point de vue de femme, c'est autrement que ça touche et que ça fait mouche.

Aujourd'hui lundi, il serait presque temps d'atterrir. Ou bien?

vendredi, 2 février 2007

RANGE TA CHAMBRE


Mon Dieu, mon Dieu, il semblerait que je sois enfin sortie de l'adolescence! J'en veux pour preuve que: je me suis débarrassée de mon bureau. Ca peut sembler anodin comme geste, et pourtant, lorsqu'on a eu un bureau TOUTE sa vie, c'est un changement de taille. Si si.
Je me souviens du minuscule bureau que j'avais dans ma chambre, je devais avoir 3 ans à peine. Depuis la cuisine, ma mère dictait des mots de vocabulaire à mon frère, pour ses devoirs, et moi, assise sur ma petite chaise, avec un beau cahier et un beau stylo, j'écrivais les mots qu'elle dictait. Enfin... je m'imaginais que les gribouillis qui s'inscrivaient sur le cahier avaient un sens et qu'ils voulaient dire: la maison, le vélo, le chocolat. Parce que oui, forcémment, à 3 ans, je savais pas écrire.
Et puis dans toutes les chambres de toute mon existence, il y a eu un bureau, seul véritable appui à toutes ces heures passées à essayer de faire entrer quelque chose dans ma petite tête. Le dernier en date, celui dont je viens de me séparer donc, a subi mes coups de poings hystériques ou mes larmes dépitées lorsque je suais sang et eau sur mon mémoire. J'ai tendance à l'oublier c'est vrai, lorsque deux ans plus tard je contemple cette magnifique oeuvre: "Taming the Beast with Two Backs and Looking for a New Poetry of Copulation in blah blah blah blah". C'est vrai que ça en jette non?
Plus de bureau donc, et une chambre toute chamboulée. Les bibliothèques ont pris la place de la commode et vice versa. Je sais plus où ranger tous mes stylos et crayons alors je les ai plantés dans un pot de fleur. Mais peu importe, quand je regarde la scène depuis mon lit je me dis: "heu c'est ma première chambre de grande!" Pas trop tôt!
Et hop, l'exclusivité du jour: la qualité magnifique des photos de mon téléphone portable, couplée à mon ingéniosité Photoshop. Mouais, peut mieux faire.

jeudi, 1 février 2007

VA TE COIFFER


Pas plus tard qu'hier, voilà que j'ai mis en pratique la réplique favorite que me répète mon pote Ian depuis presque une décennie, à savoir: "Hé Bellini, va te coiffer!".
Un flash, une épiphanie, une révélation me frappant alors que je suis tranquillement assise dans une salle de spectacle: "Je vais me couper les cheveux". Tiens, j'y avais jamais pensé ces derniers temps. Soit. Bon. Très bien. Je ne veux pas contrarier mon inconscient. Quelques jours plus tard, me voici donc moins tranquillement assise dans un autre fauteuil, celui de la coiffeuse cette fois. Super nerveuse je suis, et je me dis qu'il y a pas de raison que je sois la seule, alors hop, je lui mets un coup de pression: "C'est une période de vie où il faut pas que tu me rates... Si c'est moche, je me pends". Voilà qui est fait, je suis maintenant sûre qu'elle va se donner tout le mal du monde, je peux me relaxer.
Quelques bavardages et coups de ciseaux plus loin, me voilà face à ma nouvelle tête, version nuque dégagée et poussin ébouriffé. Enfin... du point de vue des mots, ça ressemble à pas grand chose, mais si j'avais une photo vous pourriez vous dire: "Dis-donc, ça a de la gueule"... Ou p'têtre pas, va savoir.
Quand ça change tellement à l'intérieur, que ça bouge, que ça bouillonne, et ben j'ai envie que ça se voie aussi à l'extérieur. Comme un panneau qui dirait: "Je ne suis plus la même". Tout ça c'est juste mon scénario à moi, bien sûr, personne va se dire que mon "je" est devenu autre. Mais c'est pas grave, c'est juste cool d'adapter le dehors à ma projection mentale de moi-même. Ou pour faire plus simple: c'est fou ce qu'une bonne coupe peut vous raffraîchir les idées! Voilà qui est fait, un joli panneau rouge décoiffé. Achtung baby.
Record battu, blog pondu en 5 minutes chrono, j'aimerais pouvoir m'attarder, mais c'est la course.

ps: psssssst, là je triche un peu, mais chuuuut. Aujourd'hui c'est vendredi et j'avoue: je corrige les fautes de la précipitation d'hier.