mardi, 6 février 2007

LA FIN DES HARICOTS


Ben tiens, c'est malin ça, à peine 3 semaines que j'ai commencé mon blog et voilà ce que Le Temps titrait en caractères gras hier: "La blogosphère s'essouffle". Ben bravo, je suis décidément lente, c'est quand tout le monde s'essouffle que moi je me décide à plonger! Dans cet article de Luc Debraine, j'ai appris que les gens sont déçus par le peu de réactions, commentaires et débats que suscitent leur blog. En même temps, quand on sait qu'il y a à peu près 70 millions de blogueurs sur la planète, pas étonnant que chacunes de ces petites tranches de vies ne provoquent pas l'adulation des foules (elles-mêmes blogueuses).
Mais alors le plus inquiétant c'était d'apprendre que la déception du blog peut créer des déprimes pathologiques, si, si. Visiblement c'est une entreprise bien risquée que de se mettre à cyber-scénariser sa vie, j'en veux pour preuve cet extrait:

"La désillusion peut être violente. Dans Blogosphere: The New Political Arena (éd. Lexington Books), Michael Keren, professeur à l'Université de Calgary, suggère que les blogs provoquent des troubles liés à la solitude chez ceux qui ne réussissent pas à se faire connaître. Michael Keren va même plus loin: «Les blogueurs se voient comme des rebelles qui affrontent une société conventionnelle, mais cette rébellion est surtout confinée au cyberespace, ce qui fait d'eux des êtres aussi mélancoliques et illusoires que Don Quichotte luttant contre des moulins». "

Oy oy oy, il ne me manquait plus que ça, une déception sentimentale du blog, la désillusion de me rendre compte que ma tentative de rébellion se perd dans la virtualité. Moi qui me projetais déjà en guerrière amazone défendant les derniers remparts d'un monde différent et autre qui se voudrait la réponse... hein? quoi? Oui soit, je m'égare. Je suis à la gare même.

En parlant de gare, je sauterais bien dans un train pour ailleurs, ou même à Yeure. Je me vautrerais dans ces sièges trop larges pour moi, un chouette bouquin entre mes mains et de la musique mélancolique dans mes oreilles. Et là, 2 options: au bout des rails, la mer et du soleil, des kilomètres de sable fin. Ou, cette voix: "Nous arrivons à Paris, Gare de Lyon, terminus de ce train, les voyageurs..." Misère, je relève les yeux et me retrouve à nouveau plongée dans le décor de la bibliothèque. Quel drame. Toujours pas de connection à la maison ce qui tout d'abord m'oblige à me transformer en rat de bibliothèque (c'est tout moi ça... un vrai rôle de composition) mais surtout qui frappe ce blog d'une irrégularité folle. C'est l'école buissonnière par ici.

Voilà pour aujourd'hui braves gens, et là, je me demande ce que je vais bien pouvoir dégotter comme image pour illustrer ces pérégrinations mentales. C'est malin, tiens.

Ah ben voilà... Photoshop et de l'imagination, et le tour est joué.

2 commentaires:

Anonyme a dit…

Ben moi, ce qui me frustre dans la blogosphère, c'est les jours où je n'ai rien à raconter.... Boulot, dodo, ragnagna. Pas de quoi en faire une tartine!

Héhé, des becs copina. Drôlement bien écrits tes petits papiers.

Anonyme a dit…

Chère Catia

Je me délecte tous les jours de tes tranches de vie, et je pense personellement que les blogs, c'est comme tout le reste, si la qualité est au rendez-vous, il y aura toujours quelque chose qui se passe...
Continue, ne change rien!
Bises
Patrick