jeudi, 25 janvier 2007

LE SUBTIL ART DE LA FUITE


Mais quelle drôle de journée!
Des restes de neige sur les trottoirs, les toits blancs, le soleil qui se cache, le crouitch crouitch de mes moon boots à poils et la température sibérienne qui me cloue sur place malgré mon bonnet de compétition, mon écharpe-serpillère géante et mes mitaines longues comme le bras. Enfin, l'hiver quoi.
Point, à la ligne, changement de sujet. Et hop, voici l'autoanalyse du jour, ready, steady, go, c'est parti: Il y a parfois des mécanismes imprimés qui empoisonnent la vie. Des systèmes de défense, des schémas installés qui n'ont plus leur raison d'être. Autant de blindages qui plombent les mouvements et qui empêchent d'avancer. Les années passent et le fait de marcher au ralenti m'agace de plus en plus. Mais si, mais si, je vous assure, ça énerve nom d'une pipe en bois. J'ai l'impression d'avoir de grandes et magnifiques ailes en parfait état de marche quelque part dans mon dos... mais que je passe ma vie à les attacher soigneusement. Non c'est vrai quoi... faudrait quand même pas que je songe à m'envoler!
L'envie de lâcher du leste donc, et de sortir des rouages tant explorés. On y travaille donc. On s'y attaque. A grand coup de marteau sur la tête. Paf! Ouch!... Mais non, je plaisante. Mais oui c'est vrai, on y travaille. On y travaille tant et si bien qu'aujourd'hui, en route d'ailleurs pour une séance de déboulonnage, une envie subite de sucre me saisit.
Le sucre... légère digression à ce sujet. Le saviez vous: l'âme est créée sur un lit de sucre. Parfaitement Messieurs, Dames, pour accueillir l'ovule fécondé, le corps de la femme sécrète un délicat tapis de pur sucre et c'est là que les contours premiers de notre être prennent forme. Fin de la digression.
Une envie de sucre donc qui me pousse à changer d'itinéraire, à entrer dans ce lieu qui ne ressemble à pas grand chose, dans une ville qui ne ressemble à pas grand chose. Rien de sucré j'y ai trouvé. Juste un cactus. Une espèce rare, aux pointes terriblement blessantes. Terrifiée je suis, le souffle coupé. Et là, forte de tout le travail accompli sur moi-même, la solution de secours arrive, réfléchie, posée: "Courage, fuyons". Et telle une enfant, me voilà, jambes à mon cou, inscrivant une nouvelle fuite spectaculaire à mon palamrès déjà florissant. L'héritage de ma famille: l'art de la fuite. Encore un mécanisme bien inutile. Une drôle de journée vous disais-je.
Et puis sinon, sinon je crois que je viens de pulvériser mon record de la conversation téléphonique la plus longue. Mais si. Pas 1h, non, pas 2h, non, mais... 3h! 3heures au téléphone en plein milieu de la nuit... quel bavard insomniaque ce Luc!
Time to sleep.

3 commentaires:

Anonyme a dit…

Fais exloser les Klippot.

"il est interdit de désespérer,Il est interdit d'être vieux"

Rabbi Nahman de Braslav

Unknown a dit…

mais? mais? je la connais cette photo!!!
:-)
,mmm...p'tete que je vais continuer du coup ;-)
biz (passage en flêche mais je reviendrais pour lire chaque mot)

La Fée Electricité a dit…

heu! maintenant je sais c'est quoi un klippot, merci monsieur castillo de parfaire ma culture hébraïque et d'envoyer des mots qui donnent chaud.

et oui anthony... tu dois continuer... sans p'tête! elles sont magnifiques tes images.