lundi, 30 avril 2007

SUREX


Parmi tous les petits bonheur de ma journée d'anniversaire, un cadeau pour ma vie de blogueuse: une petite merveille de minuscule appareil photo, tout blanc et tout léger. Le pied pour m'accompagner partout, tout le temps. De marque complètement inconnue et de fonctionnement science-fictionnesque, j'apprends à apprivoiser la bête, et je peux vous dire que c'est pas gagné. Enfin si, là on commence presque à parler la même langue, à savoir que lorsque je lui demande gentiment de prendre une photo... et ben il s'exécute. Trop dingue! On a assez vite remarqué que l'orientation esthétique du petit martien serait à tendance plutôt pop: couleurs boostées, contrastes marqués. Mais alors là, pas plus tard qu'hier soir, j'ai testé le flash, qui réserve ma foi quelques surprises surprenantes (un beau pléonasme, j'aime). Je vous laisse juger. Moi je dis que pour une déconnectée de mon espèce, ce n'est pas étonnant que j'hérite de ce suréaliste preneur d'images, et je me dis: je sens qu'on va bien s'entendre... et bien s'amuser. A vérifier en direct ici même.

Ah! Et au fait: merci les copains.

Nota Bene: oui les cheveux sont de la bonne couleur, mais le t-shirt lui, fut censé être aubergine. Houston... it looks like we have a problem!

dimanche, 29 avril 2007

IN THE AFTERNOON


Disque prêté et traînant sur une étagère depuis 2002. Un drôle de nom de groupe: L'Altra. Un peu écouté il y a quelques années, mais carrément présent ces derniers temps. Deux voix, garçon/fille... tiens, ça me rappelle quelque chose. Des violons... tiens, ça me rappelle quelque chose. Une atmosphère toute douce, toute douce, it definitely rings a bell.
Des voix écorchées dans un univers délicat? Forcément de la musique pour moi. Quelle que soit la direction où je me tourne, c'est toujours dans une grande écharpe de mélancolie que je viens m'emmitoufler. Certaines personnes qui font quelques fois escales chez moi traitent ma sempiternelle musique de dépressive, les autres, eux, me regardent d'un sourire entendu et s'enfoncent dans la mollesse du canapé et se laissent disparaître derrière les vapeurs d'un thé brûlant. Cette musique ne me déprime pas, jamais. Elle me transporte, ailleurs, elle me caresse, toujours, elle fait vibrer en moi cette drôle de corde, légèrement dissonante, à peine, celle qui libère ces émotions à la saveur si particulière. Je n'ai pas de mot pour ce sentiment, pour cet état, si ce n'est qu'il est autre. Altro. Ou peut-être qu'il est juste semblable aux autres. Je ne sais pas, c'est diffus, une impression délétère. Ca s'envole, ça s'échappe, ça s'incruste ou ça se cache. Ca entache. Ca détache. Ca lâche ou relâche. C'est lâche sans doute. Ca me fâche parfois. Ca passe ou ça clash, sans que tu le saches. D'un doigt léger, je l'arrache ou m'y attache. Et lorsque la fée clochette tinte, il est temps de tourner la page.

jeudi, 26 avril 2007

LE TEMPS ME FILE ENTRE LES DOIGTS


Le temps est une notion extensible et totalement aléatoire. Aléatoire, oui. La vitesse fulgurante à laquelle passent les voyages et les moments trop rares où l'on s'emmêle dans les bras de ce quelqu'un qui ne nous aime pas en retour. Déjà réalisé comme le temps se fige lorsqu'on a mal? Comme 1 jour ressemble à 1 siècle quand les larmes secouent notre corps, comment 1 seconde est aussi longue qu'une moitié de vie lorsqu'on oublie son texte sur une scène, noyés sous les projecteurs. Le temps n'est pas une donnée fiable, il fluctue sans cesse. On croit souvent avoir le temps, le temps pour tout... sauf que parfois le temps ne nous attend pas et passe la vitesse supérieure en nous laissant sur le carreau, avec quelques situations bien encombrantes dans les mains.
Au mois de janvier, ma tante a essayé de me joindre 1 ou 2 fois sur mon portable. Sauf que c'était pas le bon moment, pas l'endroit idéal pour partager une brève conversation intense qui caractérise tant nos échanges: "Ti voglio tanto bene", "Anch'io Zia, anch'io". En vadrouille je ne sais où, je me disais que j'allais la rappeler dans un moment plus calme. Sauf que le temps passe, et nous on passe notre temps à courir après le temps, à courir après notre vie, et les coups de fil se perdent dans les méandres du quotidien.
Et puis au mois de février, cette expédition tessinoise pour aller rendre visite à ma grand-mère. Seulement moi, j'ai très envie de faire un crochet par chez ma tante. Des années qu'on ne s'est pas vues, mais depuis quelques temps, j'ai vraiment envie de la voir pour de vrai. Envie qu'elle me raconte d'où je viens, qu'elle me dise qui étaient mes grands-parents que je n'ai jamais connus, comment était son enfance et celle de mon père, envie qu'elle me révèle tout un pan de cette famille que je connais si peu. Elle est la dernière survivante de ce côté-là, et je ne sais rien d'eux. Seulement cette fois-là, ce n'était pas le bon moment pour elle: jambe cassée, alitée, pas le bon jour pour une visite improvisée.
C'est pas grave... la prochaine fois.
Sauf qu'il n'y aura plus de prochaine fois.

mercredi, 25 avril 2007

VOL DE NUIT


C'est l'été en avril! Les mêmes bruits, les mêmes odeurs qu'un juillet caniculaire, c'en est presque troublant. Toutes fenêtres ouvertes, le bruit de la ventilation du bar d'en bas, jambes nues, marcel blanc, la peau parfumée de soleil, c'est tout pareil, sauf que c'est le printemps.
Et dans cette chaleur, encore plus souvent qu'à mon habitude, des traversées nocturnes en solitaire. Je me perds dans mon monde, dans ma tête, dans mes livres, ma musique, mes photos, direction ma planète. Une petite lumière rose comme seule veilleuse, l'ombre de mes mouvements contre les murs, le ron ron bienveillant de mon ordinateur (le chat dort). 1h dit le clocher. Mon corps n'ose le contredire, le poids de la journée se fait sentir. La nuque douloureuse (mon royaume pour un massage), les yeux brûlants, le cerveau lent.
De jeunes voix dans la rue, assurément jeunes, les envolées d'enthousiasme qui n'appartiennent qu'à cet âge. Je le sais. J'ai arpenté les mêmes rues, couru de toutes mes forces pour que l'heure du couvre-feu ne me rattrappe pas trop vite, j'ai crié à tue-tête sous les étoiles, pour faire connaissance avec ma voix, j'ai ri aux larmes pour faire la nique aux monstres qui se cachaient encore sous mon lit, je me suis cognée aux murs pour apprendre les contours de mon corps.
Ce soir, je me laisse gagner par cet état semi-mélancolique, trois-quart langoureux. Engourdie par le sommeil, je vagabonde dans les recoins de ma tête et je contemple mes doigts sautillants sur le clavier, émerveillée. Cette chorégraphie spontannée forme des lettres, des mots, des phrases qui font sens, ou qui brouillent les pistes. Je me fous de savoir si la cohérence est au rendez-vous, dans cette nuit, tout cela n'a pas d'importance.
Et puis je stopperai le flux de mes délires par un point, sans suspension, pour plonger au ralenti jusqu'à la douceur voluptueuse de mon lit solitaire. Impatiente de voir mes rêves prendre le relai. Je retiens mon souffle, ding dong fait le clocher, immersion, ready, steady, go.

lundi, 23 avril 2007

B-DAY

A blessed afternoon in the garden... friends & laughters. Merci.









jeudi, 19 avril 2007

BINGO!


Voilà 3 semaines, le genre de truc qu'on a tous vécu: ce moment où on retient son souffle lorsqu'on se décide à vérifier ses résultats du loto (à savoir 1 fois tous les 3 siècles, pour moi qui ne joue presque jamais)... sauf que cette fois, c'est pas comme les autres. L'adrénaline qui grimpe les échelons de ma colonne vertébrale à chaque chiffre: 1 numéro, chouette, 2 numéros, pas mal, 3 numéros... euh... ça fait un peu de sous ça non? 4 numéros............................ 4 numéros à l'Euro Millions??? 4 numéros à l'Euro Millions! Là les mécanismes de mon cerveau passent la vitesse maximale et pulvérisent le mur du son, ça va à 2000 à l'heure là-dedans, je pense même que j'utilise d'un seul coup plus de neurones que je n'en ai grillé tout au long de ma pauvre vie. En un dixième de seconde, le film se déroule devant mes yeux, et je peux te dire, lecteur, que ce n'est pas celui de mon passé. Pas du tout. Je regarde droit devant et je m'embarque: une vie facile pour quelques années (2 ans? 3 ans?)... non, non, reprends-toi ma fille, 4 numéros, pas le gros lot. Des voyages? (Inde, NYC)... non, 4 numéros, euh... 1 scooter? 1 scooter d'occasion? 1 Solex?
Le sourire scotché je clique frénétiquement pour que la fenêtre des gains s'ouvre enfin devant moi, je dégringole l'escalier des chiffres: 149 000.-, 9 520.-, ... pour atterrir à: 177 francs. Je me laisse tomber sur le canapé... et risque ma vie au passage puisque ce dernier est toujours à l'agonie. 177 francs! Merde, j'aurais pas pu mettre le 17 au lieu du 22, quelle cloche! 177 francs, soit, de quoi contribuer à l'achat d'un nouveau canapé (encore lui). Pas de vie nouvelle, pas de nouveaux horizons, pas même de vent dans mes cheveux sur un 50cm3. Malgré tout, quel voyage, un voyage autour de ma tête. J'ai adoré. C'est vrai, voir se projeter pelle mêle toutes ces envies, ces rêves et délires, les effleurer du bout des doigts, les faire rentrer, quelques secondes à peine, dans le domaine du possible. Je suis contente de savoir que mon imagination ne manque pas de ressource, et puis maintenant je sais, je sais que pour le gros lot, je suis prête, parée, armée.
Et ben, si j'avais su que tant d'aventures m'attendaient au tournant d'une grille de Loto, j'aurais coché plus souvent. Bon, allez, dès demain je m'y remets.

lundi, 16 avril 2007

PASSAGERE CLANDESTINE


Ca alors... que de changements dans cette maison! Dans chaque recoin, une surprise. Si si. Cet après-midi même, tranquillement affairée dans ma salle de bains, une presque amorce d'apoplexie lorsque je vois le meuble sur ma gauche BOUGER! Bien sûr, les meubles bougent chez moi maintenant, tout va bien. Je me raisonne et me penche pour analyser la situation de plus près... ah ben oui, forcément, lorsqu'on abrite un tigre sous son toit, tout change. Les meubles bougent, les pièces de monnaie qu'on laisse traîner sur les tables se retrouvent par terre, les tulipes se font mâchonner dès qu'on a le dos tourné et la maison se remplit de bruits non identifiés (comme le grat grat grat contre la porte de la chambre dès l'aube).
Ainsi donc, une troisième locataire embarquée plus ou moins clandestinement dans l'aventure de cette maison, celle-là même qui me regarde d'un sale oeil lorsque je viens chambouler sa sieste dans les serviettes de bain pour lui tirer le portrait. Pardon, pardon, la prochaine fois je songerai à enlever le flash.

vendredi, 13 avril 2007

PAS CELLE QUE L'ON CROIT


Tombée en arrêt devant une photo de la série avec Jelena que je n'avais jamais vue, je viens de la dénicher par hasard sur son fotolog. Sans surdose d'égocentrisme, j'observe, contemple et m'interroge: qui est cette fille? Elle me dit vaguement quelque chose, mais j'ai de la peine à la remettre. J'ai l'impression de la connaître mais je suis pourtant sûre de ne l'avoir jamais rencontrée. Lorsque je regarde dans le miroir, ce n'est pas elle que je vois. Jamais.
C'est intriguant. J'aimerais en savoir plus sur elle, j'aimerais qu'elle me raconte, qu'elle se révèle, j'aimerais savoir si elle apparaît souvent, ou si c'était juste là, une fois, à ce moment précis où le déclencheur à saisi l'instant en plein vol.
J'ai du mal à tracer les contours de ma personne, à délimiter les frontières entre le monde et moi, je ne sais pas bien me définir, mais ce que je sais, c'est que je ne l'imaginais pas, elle, faire partie de moi.
End of the me, myself & I episode of the day.

jeudi, 12 avril 2007

LE COMBAT ORDINAIRE


On se croirait bientôt dans un remake d'Apostrophes par ici, des livres, des livres, des livres... Enfin, en ce moment ce serait plutôt des livres à bulles d'ailleurs. Amusant puisque ma culture bandedessinesque frôle le niveau zéro... mais comme pour la musique, j'ai la chance d'être bien entourée de gens tout dévoués à combler ces monstrueuses lacunes. J'applaudis des 2 mains et je me laisse plonger en novice dans cet univers peu connu. A mon compteur personnel, les inévitables Astérix, Tintin, Lucky Luke, une tendresse particulière pour les poils rouquins du cocker dans Boule et Bill, une passion secrète et brûlante au coeur de mon enfance pour Peter Parker a.k.a Spiderman, quelques détours par des "graphic novels" avec Maus, Persepolis et un Américain en ballade. Et puis au sommet de mon panthéon: Calvin et Hobbes.

Mais alors depuis que Julie me les a filés, impossible de me détacher des 3 tomes du "Combat ordinaire" de Manu Larcenet. Je dois avouer que je me suis rarement laissée autant happer par un univers de bande dessinée. Le scénario est magnifique et les personnages super touchants: Adolf le chat grincheux (fschh!... con de chat!), le père à l'oeil fermé et au sourire si malicieux, les 2 frangins et leurs rituels d'ados (Georges!). J'ai plongé direct dans ce petit monde et je n'ai plus envie d'en sortir. J'ai dévoré les 3 tomes d'un coup (achtung... pas de faute d'orthographe pour ne semer aucune confusion), et là, je m'y remets une deuxième fois, parce que j'ai encore envie que ces personnages m'accompagnent un peu.
Au dos du premier tome, de quoi vous faire envie:

C'est l'histoire
d'un photographe fatigué,
d'une fille patiente,
d'horreurs banales,
et d'un chat pénible.

Et le titre... j'en suis jalouse, une perle pour résumer la vie: le combat ordinaire...

mardi, 10 avril 2007

ROOMMATES

Welcome to our new house... la même maison, mais différente, puisque le décor de mon film se mélange à celui de Céline. L'atmosphère change, se transforme, de nouvelles couleurs, de nouveaux parfums, de nouveaux sons. J'aime. C'est un peu comme partir en vacances, ou comme déménager sans bouger. Un bol d'air frais, un appartement aux allures d'été. Le vent s'engouffre par les fenêtres grandes ouvertes, le carillon murmure des gling gling magiques, mes pieds nus sur le parquet, du chocolat au bout de mes doigts et des mots plein ma tête. Et lorsque les mots s'arrêtent, sans sous-titres, quelques images.








vendredi, 6 avril 2007

TANK GIRL


Comme je m'en vantais l'autre jour, j'ai passé la semaine à faire les plus gros nettoyages de printemps de tous les printemps de ma vie, si si! Du coup mon image fashion en a pris un sacré coup. Apparté: c'est bien un blog... on peut se la péter sans que personne n'y trouve rien à redire... puisque jusqu'à preuve du contraire, je pourrais être grande, blonde, en Chanel de la tête aux pieds, héhé. Fin de l'apparté. Parce que oui, pour faire la grande vidange de la cave, transporter des meubles à la force de mes seuls petits bras, monter et descendre les 3 étages 112 fois par jour, et ben il faut une tenue adéquate, sinon on est foutue (et nos fringues aussi). Ainsi donc, l'uniforme immuable de ces derniers jours: un marcel, mes salopettes en jeans taille XXXL, une casquette militaire enfoncée sur les yeux. Ne manquent que les Doc Martens et je pourrais presque croire que j'ai 22 ans à nouveau. Et ben vous savez quoi... c'est cool d'avoir 22 ans à nouveau. Je flotte dans mes salopettes et j'adore cette sensation, si j'ai froid, je peux y glisser mes bras à l'intérieur, plus besoin de me coiffer puisque casquette (ah bon... parce qu'elle se coiffe d'habitude?), je peux m'asseoir par terre, grimper sur des murs, je me donne même plus la peine de lacer mes Converse,j'ai plein de poches partout pour y stocker tous les trucs et les machins que je ne sais pas où ranger, et puis voilà. Une vraie Tank Girl, bientôt prête pour une bande dessinée, ou alors... pour un épisode de "L Word", une scène au ralenti où l'envoûtante Shane décrocherait lentement les bretelles de ma salopette... Bon d'accord, j'arrête les délires ici, je vais me plonger dans un bain, me coiffer et me glisser dans mes habits du dimanche. Ca nous changera.
Dis donc, 2 bla bla le même jour, je vais me fouler le pouce!

FRANTICO


Une bonne partie de la nuit à rigoler sur les aventures crassement quotidiennes de ce drôle de petit bonhomme barbichu, rondouillard et cynique. Des gros mots, l'omniprésence (et l'absence) de sexe, des jets d'urine bi-directionnels, une mauvaise conscience incarnée par un gros matou rouquin, des fautes d'orthographe à la boulangerie du coin.

Le blog de Frantico, c'était d'abord des bulles quotidiennes dévoilés sur son site, et puis finalement, une publication papier qui risque de traîner quelques temps encore à côté de mon lit, histoire de pouffer un bon coup avant de glisser dans le sommeil. Merci Julie de me l'avoir prêté, et merci Naila de lui l'avoir offert, une riche idée!

jeudi, 5 avril 2007

IMMACULEE


Incroyable, quand je pousse la porte de chez moi, j'ai l'impression d'arriver chez quelqu'un d'autre. Ou presque. Quelqu'un d'autre qui aurait les mêmes meubles que moi (donc un quelqu'un fauché, puisque meubles Ikea... voire même très fauché puisque canapé Ikea défoncé). Une impression pas croyable qui me saisit dès que je franchis le seuil, puisque tout est RANGE (merde comment on fait des e accent aigu en majuscule?). Bon, pas que d'habitude ça soit le bordel total, non, mais c'est juste que là, je crois que j'ai procédé à l'un des plus gros déblayages de l'histoire de cet appart'.

Avec les différents habitants, les strates historiques s'étaient empliées, subrepticement, et squattaient peu à peu l'espace de mon espace. Les classeurs d'uni de Tanya, un shadok en carton, des bouteilles amenées par je sais foutre plus qui, un bout de tondeuse (pas à gazon, pour je ne sais quel crâne dégarni), une bobine de pellicule 16mm dans le frigo, des vieilles Superstar pleines de terre, taille 42, et des kilomètres d'autres réjouissantes réminiscences. Et au rayon souvenir, les meilleures surprises se cachaient dans la cave, oubliées: mon perfecto, mes agendas du siècle passé, mes lunettes de soudure (pour la frime, pas pour l'amour de l'artisanat), des immondes sandalettes (rien que le mot fait défaillir, what a fashion faux-pas), des bouts d'enfance de Guillaume, et notamment, sa maison des Schtroumpfs, des cassettes démo, une luge.

Voilà 5 jours que je ne quitte plus mes salopettes et ma casquette militaire, je trie les épisodes de ma vie et me découvre une nouvelle allergie à la poussière (ou serait-ce aux souvenirs?). Tout ça pour entamer une nouvelle configuration du quotidien: la colocation. Dingue!

Juste là, la touche finale dans la salle de bains qui brille comme un sous neuf. Jimmy Canardo en est tout retourné, et je peux vous dire qu'il n'est pas le seul. C'est beau!

mardi, 3 avril 2007

CONNECTED


PAS TROP TOT! Après quelques mois hors de la toile, ou du moins, hors de la toile à domicile, voilà le retour bienvenu de ces moches câbles. A ce propos... va falloir trouver une solution, parce que ça, ça va pas être possible.
Une fée connectée, et donc... la fin du blog buissonnier. Sus à l'intermittence, et place au bla bla quotidien. Ou la la... quotidien? Ca en fait de la pression, même pour une bavarde de mon espèce.
De moches fils pour transporter mes mots de chez moi à la cyber dimension, et pour venir les imprimer sur l'écran de mes délires... et peut-être, dans le fond de votre rétine. Une contrainte esthétique, mais au final, la petite joie des ces lignes lancées au hasard des curiosités. Chouette.

lundi, 2 avril 2007

LA CHUTE DE L'EMPIRE SEDENTAIRE


Zutflûte… on est déjà le 2 avril donc trop tard pour faire un joli poisson d’avril. Quoique, je pourrais encore limite me l’autoriser vu que je ne me suis pas encore couchée. Et si je ne me suis pas encore couchée, c’est qu’on est encore aujourd’hui… donc le 1er avril… ou presque. 3 :06 me dit la pendule de mon ordinateur, 3 :00 me dit la cloche de la Cathédrale. Qui croire ? Ce qui est sûr, c’est que ce petit mot ne sera posté que demain (ou aujourd’hui, c’est selon), puisque aucune connexion internet ne s’offre à moi. Tout cela est bien compliqué me direz-vous, et c’est pas des heures pour bavarder, ajouterez-vous ensuite. C’est pas faux, dis-je, mais que voulez-vous, la nuit me tend les bras et moi je plonge. Mon élément.

Question blague d’avril, celle-là est du plus mauvais goût : mon canapé rend l’âme. Ca fait plus d’un an qu’il n’est pas au mieux de sa forme, mais là, on atteint le stade critique… Tout ne tient plus qu’à un fil, et pas plus tard que maintenant, ce fil, je suis assise dessus… je prends des risques dis donc. Etat des lieux et bref historique : 1 pied cassé et rafistolé, écroulement encore et re-rafistolage, affaissement du cadre, un coffre en guise de béquille, affaissement de l’accoudoir, et depuis 1 semaine, lâchage des ressorts, 1 à 1, donc écroulement progressif du siège. Non mais des choses pareilles !

Mon canapé rouge, assorti à la couleur de mes cheveux (et qui délave à mesure), refuge de toutes les conversations graves et des fous rires en série, compagnon de siestes et de soirées DVD, distributeur providentiel de monnaie en cas d'urgence (y a qu'à soulever les coussins). Mon joyeux canapé devient un élément éliminatoire dans le reste du décor. Misère. Je vais m’asseoir où ? Il devrait y penser à ça, mon canapé, avant de me claquer dans les mains.

Un canapé en bout de vie donc, qui fait dériver mes pensées sur cette conversation partagée avec mon pote Fred voilà plus d’un an. Celui-ci (Fred donc... pas mon canapé) me faisait part de son angoisse face à l’achat de son premier canapé. Achat qu'il avait repoussé aussi longtemps que possible dans la chronologie de sa vie… puisque pour lui, canapé rime avec sédentarisation. Avoir un canapé, c’est avoir un chez-soi, une adresse fixe, un lieu de vie précis, une plaquette avec son nom sur la boîte aux lettres. Le signe que pour une fois, on a décidé de poser ses valises quelque part, pour un moment du moins. Et moi, affalée au beau milieu de cette nuit silencieuse sur les reliques de cet empire déchu, je me demande : la chute de mon canapé, le début de ma vie de bohème ?

Note du jour (enfin, note du 2 avril): ah ben oui... je le poste bien plus tard ce petit mot, une entrée de blog en différé, on se croirait sur une mauvaise chaîne sportive. Tout fout le camp