14 AUTOMNES, ET 15 ETES

... ou presque. Voilà ce que ma maman a retrouvé l'autre jour chez elle et est venue déposer entre mes mains éberluées: mon agenda 1988/1989. Nom de Dieu! Pardonnez-moi ce dérapage verbal peu coutumier, mais bordel de merde, ça fout un choc quand même. Un agenda vieux de 19 ans. Mon pauvre (vieux) coeur a bien failli lâcher. Tant d'émotions à mon âge, c'est dangereux. Parce que oui hein, si mon agenda a 19 ans... ça veut dire que, oh mon Dieu, oui, oui, c'est bien ça que ça veut dire.

Et le plus incroyable, c'est que mon agenda est un faux agenda. Pas un bête machin dans lequel je notais les choses à faire. Pfff! Trop simple et rien à foutre des choses à faire. Non, moi je notais les chose que J'AVAIS faites. Ce qui change tout. Je me retrouve donc avec un compte-rendu plus ou moins détaillé de cette fatidique année. Incroyable, des centaines d'images remontent à la surface, j'en rigole toute seule. Ben oui, forcément toute seule, j'ai bien essayé de partager ça avec mon entourage, mais visiblement les souvenirs d'adolescence ne font rire que les personnes concernées. Et j'avais pas Marianne ou France à portée de main, elles au moins se seraient poilées de concert avec mézigues.

Je ne vais pas vous faire le soporifique affront de vous raconter en détail le contenu de ce petit bijou, cependant, après lecture attentive et amusée, il en ressort que:

- mes amis avaient des noms d'oiseaux.
- ma mémoire est ingrate, puisque je ne me souviens pas de la moitié des personnes citées. Mieux encore, certaines sont figurées par un signe et non par leur nom en toutes lettres (maligne déjà, je me méfiais des yeux curieux)... alors bon, pour se souvenir de la signification du symbole, faudra repasser.
- on marchait beaucoup: des virées nocturnes dans toute la ville.
- ma vie était passionnante.
- j'écrivais comme un pied.
- j'allais pas beaucoup à l'école.