mercredi, 30 mai 2007

FONDS DE TIROIRS


Mais alors ça! Me voilà farfouillant dans les dossiers de mon ordinateur, histoire d'y remettre un peu d'ordre, et surtout d'y faire de la place. Parce qu'avec le peu de mémoire qui lui reste à ce pauvre ordi, on va bientôt mettre 3 jours pour le mettre en route. C'est pas bien malin, ma fille. Et avec le bruit qu'il fait, ce bon vieux Mac... je suis sûre qu'il en pense tout pareil. Alors oui, je range, je trie, je dépoussière. Et sur quoi tombe-je? Un de ces interrogatoires en bonne et due forme que nous envoie nos amis via les voies impénétrables du mail. Un questionnaire datant précisément d'il y a 1 an et 1 mois... et quelques jours. A peu de choses près (les italiques sont du jour), voilà à quoi je ressemblais il y a 1 an (et 1 mois et quelques jours)... Me demande bien ce que j'aurais répondu aujourd'hui.

1. Quelle heure est-il ?
2h57... hé oui, on ne se refait pas

2. Prénom ?
la fée électricité

3. Ton anniversaire ?
samedi

4. Signe zodiaque ?
taureau

5. Age ?
ha ha ha!

6. Tatouages ?
bientôt

7. As-tu déjà été amoureux (se) ?
presque tous les jours

8. As-tu déjà aimé jusqu'au point de pleurer ?
presque tous les jours aussi, ha! pleurer de joie, de chagrin, d'émotion, d'amour. tout quoi

9. Taille ?
1m65 en chaussettes, debout sur un seul pied

10. Pepsi ou Coca?
coca... en canette

11 Café ou thé ?
thé. celui que ma copine tanya fait. je sais pas pourquoi, mais chez elle, même le thé noir en sachet a un goût hallucinant. pis c'est elle qui met le sucre et touille avant de me passer la tasse. le thé à la menthe de fabrizio dans les festivals est plus que pas mal aussi

12 Tasse ?
MA tasse dean&deluca ramenée de new york. j'en ai aussi ramené 1 pour tanya... pour faire comme dans "felicity"

13. Numéro préféré ?
le trio

14 Couleur des cheveux ?
poppy red

15 Couleur des yeux ?
noisettes

16. As-tu déjà eu une fracture ?
quelle bonne blague. la 1ère fracture de ma vie, il y a 2 mois, en sautant dans mon pantalon. pied cassé, 1 mois de béquilles. prière de ne pas rigoler.

17. As-tu déjà eu un accident de voiture ?
comme julie, des frayeurs mais pas de casse (j'ai dit comme, pas avec)

18 Type de musique préférée ?
aïe... difficile à raconter. celle qui me fait vibrer, par ses mots, ou ses mélodies, ou ses faiblesses. la musique de l'âme, celle qui prouve qu'on est plus qu'humains... bien plus

19. Fleurs ?
atchoum! mais non, je plaisante. heu des fleurs? les pivoines? allé, va pour les pivoines

20. Sujet de conversation détesté ?
la physique thermo-nucléaire

21. Disney ou Warner (film) ?
depuis quand disney et warner font des films ? je croyais qu’ils faisaient juste des blockbusters.

22. Fast food préféré ?
ah bon, on est pressé? le "cindy's", sorte de "diner" à l'américaine qui se trouve au bord de l'autoroute dans je ne sais quel bled suisse allemand. on passe devant chaque weekend quand on part en concert, mais va savoir pourquoi... on s'y arrête une fois tous les demi siècles! quelle injustice

23. Problème ?
solution

24. Couleur préférée ?
rouge, rose

25. Comment te vois-tu dans l'avenir ?
on the road, with words and music and friends and laughters

26. Des animaux à la maison ?
mon ancien amoureux ?

27. Lequel de tes amis vit le plus loin ?
heu... ma copine gracinda au portugal, sinon ma belle-soeur lola (oui c'est comme une amie... même si on porte le même nom de famille!) à new york

28. Qui sera le plus rapide à répondre à ton mail ?
heu... je sais même pas encore à qui je vais l'envoyer

29. Qui sera le plus long ?
voir no 28

30. Que changerais-tu dans ta vie ?
plus d'énergie, plus de persévérance, plus de sous, plus de musique, plus de mots, plus de rires, plus de passion, plus de sex drugs and rock and roll

31. Tu as un ordi à la maison ?
un p'tit blanc

32. CD préféré ?
cette bonne blague... tout pleins. j'essaie de penser au disque que j'ai dû le plus écouter, sans doute "the infinite circle" de sophia

33. Un film préféré ?
oh la la, rude. même pas j'ai une idée, y en a tellement

34. La première chose à laquelle tu penses quand tu te réveilles ?
je me dis: vivement ce soir qu on s'couche (à dire avec l'accent de neuchâtel... comme mon pote krikreli)

35. Comment vois tu l'Amour ?
fou

36. Quelque chose que tu as toujours avec toi ?
mon coeur

37. Qu'y a t'il sur ton mur ?
celui de ma chambre? heu! le traditionnel calendrier super long que m'offre ma maman chaque année... encore à la page de février avec dessus un flyer pour un de nos concerts qui dit: "life is beautiful" et une photo de nous tous avec fabian. un flyer du spectacle de fred, une carte postale d'un dessin de tanya, un papier rouge avec mon écriture qui dit: "write lyrics"

38. Qu' y a t il sous ton lit ?
le parquet, puis les voisines du dessous

39. Ecris quelque chose à la personne qui t'a envoyé
range ta chambre! mais non je rigole. je dis qu il est bien trop tard pour répondre à ce genre de trucs et que si j'ai des cernes demain (enfin plus que d'hab),je t'en tiendrai pour responsable. non mais

40. Nomme la personne qui ne te répondra sûrement pas?
celle à qui je n'aurais pas envoyé ce mail

41. Qui aimerais-tu voir répondre ?
gainsbourg et brel... ce serait bien

42. Que dirais-tu à quelqu'un en particulier mais que tu n'oses pas dire ?
tellement, tellement... tellement que je garde le silence

43. Timide ou extraverti(e) ?
un homme extraverti en vaut 2... quant à la femme... faut voir. et puis moi... je suis une timide bruyante

44. Ton surnom ?
catypouce, et depuis peu... catchapalia (faut demander à fred le pourquoi)

45. Langues parlées?
anglais, italien (si je le veux bien), suisse allemand (2 phrases: ich muss pipi machen UND ich ha a francke in mini tasche... sorry pour l'orthographe)

46. Un mot que tu aimes dire ?
encore

47. Un coucou à quelqu'un en particulier?
à qui?

48. Aimerais-tu qu'on t'offre des fleurs à ton anniversaire ?
atchoum

49. Qu'est-ce que tu voudrais pour ton anniversaire ?
avoir 25 ans

50. Opel ou Seat ?
OPEL the door and fasten your SEAT belt

51. Lieu favori ?
les yeux de la personne qui me fait vibrer

52. Sucré ou salé ?
j'aimerais plus de nutella dans les retours s'il vous plaît

53. Citation favorite ?
"life's wildest moment: june, kneeling on the street." henry miller

54. Bière ou vin ?
jamais oh grand jamais. seulement tequila, only in neuchâtel and only with mister yann l.

55. Le verre ?
est dans la pomme

56. Lèche-vitrine ou lèche écran
lèche-cul ... bon d accord, elle est facile celle-là

57. Heure de fin ?
3h40 zzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzz

mardi, 29 mai 2007

OVER THE RAINBOW

Parfois, le temps raconte mieux l'humeur du moment que n'importe quels mots. Alors parfois je saisis l'instant au vol et glisse le résultat entre les pages de mon journal intime. J'ai vu 2 arcs-en-ciel (c'est où qu'on met le "s" du pluriel?) en 1 semaine, je l'interprète comment? Peu importe, si on prenait une photo de l'intérieur de ma tête... on ne pourrait guère faire mieux.








i miss you...

vendredi, 25 mai 2007

PAPIER GLACE



Quel choc à chaque fois, de feuilleter un magazine et de tomber sur sa tête. Enfin, pas que ça soit une surprise, non, en général on s'y attend (sauf si c'est dans Voici ou Closer). Et puis aussi, pas que ça arrive tous les 2 jours (parce qu'alors là pour sûr, je serais dans Voici ou Closer).

Il n'empêche. Au moment de la séance photo, on laisse aller son imagination: une photo "à la ... ", et à la place des points de suspension, on se lâche et on imagine tous les noms qui nous passent par l'esprit. Notre panthéon personnel. Le mien que je tairai ici d'ailleurs, parce que si je dis: "à la Garbo", tout le monde va se tordre de rire. C'est pas faux, parce quand on est plus proche du lutin des forêts que de la créature hollywoodienne noir/blanc... pour la photo "à la Garbo"... va en falloir des heures de photoshop. Je disais donc, notre esprit qui gambade sur toutes ces potentielles "à la", mais au moment du verdict, cette simple constatation: "tiens, c'est juste moi". Enfin pas vraiment en fait, parce que moi, sur les photos, c'est moi, mais pas vraiment. Un truc bizarre. Oui c'est bien moi mais avec une expression ou un quelque chose inconnu. Comme si le moment du clic clac se cristallisait toujours sur un entre-deux. Entre deux poses.

Alors non, ce n'est pas le moment de mon sourire mi-narquois, mi-enjôleur qui a été publié, ni même mon instant "regard de braise". Non. Juste cet entre-deux où il ne se passe pour ainsi dire... pas grand chose. Clic clac, prise sur le fait. Hé oui ma fille, il y a des moments où tu ne penses juste... à rien.

p.s. Julie... je sais faire des "Ç" majuscules maintenant mais comment qu'on fait des "é" majuscules? Tu sais ça toi? Parce que là, le titre il sonne plus comme "papier glace" que papier "glacé"... Oui je sais, je fais une bien piètre typographe. Mais c'est un peu tard pour explorer mon clavier.

mardi, 22 mai 2007

A BICYCLETTE


Mais quelle mouche m'a fichtre diantre piquée en ce dimanche après-midi de presque été? Un retour d'acide? Une soudaine attaque cérébrale paralysant mes neurones quelques instants? Que sais-je encore? Quoi qu'il en soit, plutôt que d'aller me la couler douce sur la terrasse du P'tit Bar, comme chaque dimanche qui se respecte, ne voilà-t-y pas que j'ai décidé d'enfourcher mon vélo pour un usage non-réglementaire et suivre Guillaume dans ses défis triatlonesques... sauf que sur ce coup-là, on s'est contentés du monoatlon (un dimanche, faut pas déconner non plus).

Alors bon, telle une Bernard Hinault centenaire, me voilà pédalant cahin-caha (10 points bonus, rien que pour avoir réussi à placer cette expression dans ce blog... Steph, are you proud?) sur les routes et sentiers qui longent notre verdoyant lac Léman. Et si vous pensez que c'est un exploit de ma part, sachez que vous vous fourrez le doigt dans l'oeil jusqu'à l'omoplate. Et ça prouve aussi 2 choses: 1. que vous vous faites une bien piètre idée de mes qualités de sportive d'élite, 2. que vous n'avez jamais vu mes jambes (ah les jambes des lausannoises!), non mais! Parce que oui, je fais du vélo presque tous les jours. Pour aller... euh... à la boulangerie, à la poste, mais des fois même à la gare dis donc!

Sauf que dimanche, poussée par l'hyperactif de service, c'était une autre aventure qui m'attendait: Lausanne-Morges et retour... soit une vingtaine de kilomètres au compteur. Non mais ça va pas la tête? Ou plutôt: ça va pas les guibolles? Parce que oui, on a beau faire du vélo tous les jours sur une distance de... 500 mètres en moyenne, lorsqu'on change le régime brusquement... misère que ça fait mal!

Il n'empêche que: vélo du dimanche = paysages de rêve (soleil, arc-en-ciel, éclairs) + glace à l'eau + les plus belles jambes de l'été + rigolades + épaules dorées. Seule ombre au tableau: je vais pouvoir pédaler tant que je veux, ça va pas arranger mon mini pneu de tour de taille. Merde alors!

samedi, 19 mai 2007

MAUVAIS SANG


Réembarquée dans l'univers de ce film l'autre jour, dans le mileu de ma nuit. En solitaire, bien calée au fond de mon lit. Un traversée au long cours dont on ne sort pas indemne. J'ai aimé ce voyage, dans le temps, flirter un court instant avec la fin des années 80. Mais pas seulement, un voyage plus lointain encore. Une langue étrange, poétique, théâtrale, désabusée, incarnée.
Et des acteurs bruts et sauvages, présents et lumineux. Sombres aussi. Binoche, Lavant, Piccoli. Grands. Brillants.

De grandes envies d'images, de mots, de mélodies en ce moment. J'aimerais pouvoir dévaliser les rayons qui s'offrent à moi et rentrer les bras chargés de trésors. M'en mettre plein les yeux. Plein la tête. Nourrir mon imagination et me faire quitter le sol... plus encore.

En ce moment à portée de la main:

Lucia Etxebarria: "Un miracle en équillibre"
Philippe Djian: "Doggy Bag - Saison 1"

Joann Sfar: "Le chat du rabbin - La Bar-Mitsva"

"24Hour Party People" de Michael Winterbottom
"Amores perros" de Alejandro González Iñarritu

Angela McCluskey: "The things we do" (Love is Stronger than Death!!!)
L'Altra: "In the afternoon"

Et puis voilà.

lundi, 14 mai 2007

PROCRASTINATION


Petite définition: la procrastination est un terme relatif à la psychologie qui désigne la tendance pathologique à remettre systématiquement au lendemain quelques actions, qu’elles soient limitées à un domaine précis de la vie quotidienne ou non. Le « retardataire chronique », appelé procrastinateur, n’arrive pas à se « mettre au travail », surtout lorsque ça ne lui procure pas de gratification immédiate.

Raisons probables:
1. peur de l'échec
2. peur de la réussite
3. peur de ne pas contrôler son environnement
4. peur de l'isolement
5. peur de l'intimité

... aïe aïe aïe

Nous voilà bien... voilà ce que j'en dis moi. Misère! 5 bonnes raisons de ne pas faire ce que j'ai à faire, en aucun cas. User mon énergie pour me convaincre de ne surtout pas entrer dans la réalisation de ce mot: FAIRE.

Etre procrastinatrice (procrastineuse?) est un travail à plein temps. De jour comme de nuit. Une fuite en avant qui ne sert qu'à reculer, ou au mieux... à piétiner. Ce combat perpétuel entre soi et soi-même, quel épuisement! Plonger dans le sommeil, gratification immédiate garantie.

Non vraiment... nous voilà bien!

(picture by lydia wilhelm)

vendredi, 11 mai 2007

L'ECHAPPEE BELLE


Courir vite, courir loin, sans regarder en arrière. Droit devant, puisqu'il paraît que c'est par là-bas que ça se passe. Perdre haleine, et se perdre au passage. Juste un peu. S'essouffler jusqu'à l'oubli, quelques secondes. La sueur, le sel de la vie.
S'approprier la nuit, s'y fondre, s'inventer le don d'invisibilité et fendre l'obscurité en silence.
Courir jusqu'à en perdre les mots et flotter dans la béatitude d'un monde sans faux-semblants, courir à s'en exploser le coeur, ses étincelles entre mes mains, les miennes.
Courir pour que le rythme de ma course parle pour moi, parce qu'aujourd'hui, juste aujourd'hui, j'ai perdu l'usage de ma voix. Speechless.

mercredi, 9 mai 2007

SURFACING


D'humeur floue et dispersée. Passagère. Approximative. A côté de la vie, beaucoup; à côté de ma vie, un peu. Je regarde les images défiler, les émotions se succèdent, fortes, sans aucun doute, mais presque... extérieures. Ou du moins, en surface. Comme si le grain de ma peau perdait de sa perméabilité et laissait glisser. Spectatrice. Lointaine. Perplexe. En dehors. Absente. Entre deux eaux... dormantes et houleuses. Un filtre entre l'agitation du monde et mon agitation intérieure. Des envies plein les poches... que mes mains peinent à saisir. La voix de Layne Staley qui sussure dans mon dos, par l'un des hasards de l'ordre aléatoire. Je m'engouffre dans la brèche que cette mélodie ouvre. "Wake up young man, it's time to wake up". Il semblerait effectivement qu'il est grand temps.

lundi, 7 mai 2007

A PICTURE OF THE MOMENT


Les débats passionnés de cette dernière semaine ont pris fin. Un ambiance de presque match de foot au moment des résultats... pourtant courus d'avance. Surprenant de voir comme le cerveau est capable d'enregistrer des pronostiques peu favorables, mais de constater à quel point les coeurs espèrent encore, en dépit de toute logique, et comment, ces mêmes coeurs se retrouvent sincèrement déçus.
Voilà voilà.

samedi, 5 mai 2007

L'USINE


Non mais alors y a plus de saisons et tout fout le camp! Je vous le dis moi. C'est vrai quoi, il y a quelques jours à peine, je parlais de parasol et de rienfoutisme et voilà que la pluie et la grêle nous tombent en trombes sur le coin de la figure, et que en plus: c'est le stress. Mais quelle bipolaire de vie! Faut avoir les nerfs solides, bon sang de bonsoir.
Ce qui fait que l'appartement de vacances a changé de visage en quelques heures et s'est transformé en véritable usine de traduction. Ça chauffe dans les chaumières (hey! un Ç majuscule... merci Julaï). Enfin, ça chauffe dans celle-là en tous les cas. Sur ma gauche, Steph et son fidèle Pifou pataugent dans les méandres du royaume de Ragnarök, quant à moi, entre moi et moi donc, je découvre les merveilles du "corpolingus" à l'américaine. Je ne vous dis que ça. Nos deux ordinateurs surchauffent côte à côte (qui qu'a le plus gros?), et de drôles de monologues se chevauchent: "et bien je vous renvoie d'où vous venez, je ne tomberai pas dans le panneau, patate"... "si cette motion est acceptée, alors une autre motion sera proposée pour approuver le reste de la version de travail." On y perd notre latin dans ce fourbi.
Bon, j'y retourne. Pifou, me voilà! Ah non... "corpolingus", me voilà!

mercredi, 2 mai 2007

JEUX D'OMBRES


Un séjour parisien très lézardeur, comme si je n'étais pas dans la grande ville, mais perdue dans un quelque part à la silhouette d'un jardin suspendu. Au-dessus des toits, de l'agitation urbaine, de la pollution, de la vie. Un Paris aux allures de maison de campagne. La terrasse à ciel ouvert me tend les bras dès le matin pour accompagner mes longues heures de lecture, à l'ombre du parasol multicolore. En bas, le soleil se glisse par la fenêtre pour venir s'emmêler dans les courbes infinies du fer forgé, leur étreinte se réfléchit sur le parquet. Je découvre ce moment intime et me sens légèrement voyeuse, je ne peux m'empêcher cependant de graver cette rencontre dans la mémoire de mon appareil photo. Silencieusement, pour ne pas imposer ma présence aux deux amants éphémères. Le rose aux joues, d'une simple pression de l'index, j'emprisonne la troublante image dans le boîtier blanc.
J'aime la saveur que la ville imprime sur mon humeur. Peut-être est-ce cette ville en particulier, ou juste le fait d'être détachée du quotidien. Je ne sais pas. J'aime le regard bienveillant qu'elle pose sur mes épaules. J'aime la bande-son qu'elle m'offre lorsque les mélodies d'un orchestre tzigane s'engouffrent par les fenêtre quand je me laisse flotter dans un bain... padam padam padam, me sussurent les cuivres rutilants sous le soleil d'avril. J'aime ses berges qui s'offrent, alanguies dans la chaleur de ce 1er mai, et j'aime cette conversation qui égrenne 1 à 1, les heures d'un après-midi paresseux. Et j'aime jusqu'aux larmes qui squattent mes yeux sans véritable raison. Une allergie, sans doute. Ou peut-être cette chanson qui ne me quitte plus.