jeudi, 21 juin 2007

DANS L'HERBE

Comme presque chaque soir de ce mois de juin tropical, l'orage gronde au-dessus de ma tête, et moi j'adresse une prière silencieuse à qui de droit pour ne pas finir foudroyée (l'une de mes grandes frayeurs, à classer quelque part entre le grand requin blanc, le crash aérien et le cobra royal). Oh my God... ça se rapproche méchamment d'ailleurs, j'entends des coups de tonnerre qui ressemblent à s'y méprendre à un film d'horreur de seconde zone. Et hop, je débranche la prise de mon ordi... pas folle la guêpe!
Mes journées suivent un scénario immuable ou presque: la vie au grand air. Comme un appel auquel il serait impossible de résister, dès que je vois pointer quelques rayons, j'ai envie de passer ma vie dans l'herbe. Ce que je m'empresse de faire sans remord aucun. Lézardages dans les parcs de la ville, conversations tout en douceur. Flânages cyclistes (et rapatriement sous la pluie, suivant l'invariable loi de Murphy: "lorsque je remonte mon vélo de la gare, le ciel me tombe sur la tête). Baignades et pic-niques. Les bavardages des copines, nos fous rires. Le premier bain de minuit, magique, le nez dans les étoiles, comme un cadeau. Tropical ce mois de juin, vous dis-je.
Un vrai bonheur que cette vie au gré du vent, lorsque le soleil se joue de mes épaules, j'ai l'impression que la vie bat plus fort. Plus plus. Les amitiés se resserrent, les rires fusent, le coeur manque quelques battements, le corps frissonne et se tend, les mots se font enjôleurs, les prunelles pétillent, le temps glisse, impassible et serein.
Le soir venu, je regagne l'abri providentiel de la véranda, et observe le déchaînement du ciel. Les trombes d'eau, les éclairs sur les montagnes, la moiteur. Je choisis parcimonieusement la bande-son de cette chorégraphie improvisée par les éléments. Parfois même, le silence s'impose et j'écoute cette berceuse que me joue la pluie. Rien que pour mes oreilles, j'en suis sûre.
Juste là, le tonnerre s'éloigne, le guet de la Cathédrale compte les heures à ma place et me fait savoir qu'il est temps pour moi de reprendre le cours de mes rêves.




3 commentaires:

La Fée Electricité a dit…

ben dis donc... pour quelqu'un qui passe sa vie dans l'herbe... je suis drôlement moins bronzée que mes amies.

vais bientôt me faire appeler blanche-neige moi

Sophie a dit…

Nan, erm, c'est juste une question d'exposition ou alors erm... elles sont vraiment très bronzées tes copines :) Feeling any better ;) ?!!!!

La Fée Electricité a dit…

alors je confirme: elles sont TRES bronzées! ... bon si je veux être totalement sincère, je dois rajouter que moi, je suis TRES blanche aussi. Et plutôt contente, ma foi. Rousse je suis après tout.