lundi, 2 juillet 2007

BYE BYE


Aujourd'hui, avec Guillaume et Totor, on a dit au revoir au lieu qui nous a abrités ces 7 dernières années: notre local de répétition. Priés de dégager fissa qu'on a été... enfin... pour de vrai ça fait 6 mois qu'on sait qu'on va devoir partir, sauf que fidèles à notre bonne vieille méthode, forcément, on a tout fait à la der. Tout, ça veut dire empiler les 1000 tonnes de matos dans un bus, et à la der, ça veut dire aujourd'hui, jour où les ouvriers commençaient les travaux et se sont mis à démolir la moitié de la baraque. Pour un peu, on se prenait le plafond sur le coin de la figure.
Quand j'ai ouvert un oeil ce matin et que j'ai entendu la pluie tambouriner sur le toit, je me suis dit que ça allait être une rude journée. Quand j'ai ouvert la porte du local et constaté l'ampleur de la mission, je me suis dit que "vivement ce soir qu'on se couche". Et quand, après 3 aller-retours dans les escaliers (2 étages, s'il vous plaît) les bras chargés de machins électroniques du siècle passé, je me suis échouée sur le canapé défoncé, je me suis dit que décidément, j'aurais mieux fait de rester dans mon lit. Et puis finalement, on s'est pas si mal débrouillés, et en plus, cadeau surprise, on a pu compter sur la paire de bras en bon état de marche (et tatoués) de David. La fête.
Ainsi donc s'achève l'aventure de notre local orange, celui aux grandes fenêtres claires où lorsque l'on faisait trop de bruit, la voisine d'en face nous lançait des patates cuites. Ce cocon douillet qui nous a patiemment abrités lors de nos périodes de gestation. Ces 4 murs qui ont résisté à tous les premiers balbutiements de la plupart de nos chansons, aux répétitions épiques et électriques du power trio improvisé pour des reprises de Nirvana, aux assourdissants coups de caisse claire signés Bio.
Lorsque tout a été débarrassé, on a tous, chacun à notre manière, remercié cet endroit privilégié de nous avoir si bien abrités, recueillis, écoutés, inspirés. On est partis à reculon, un sourire aux lèvres, en se disant qu'un chapitre se fermait, mais qu'on se réjouissait de lire le prochain.

3 commentaires:

Sophie a dit…

Bouh! Voui c'est toujours triste de dire adieu aux endroits qui contiennent une partie de nous mêmes :(

Anonyme a dit…

Roh... Surtout que celui-là il avait des FENETRES!!! Chose malheureusement trop rares par-ici. Les oreilles suisses étant trop douillettes... Rah lala. Nous aussi on se réjouit de la suite, de ce nouveau volet zorgueli.

Des becs

La Fée Electricité a dit…

merci copine pour ton petit mot, ça fait tout chaud.