lundi, 21 janvier 2008

OUCH!


Comme il semble lointain ce temps où je pouvais annoncer fièrement: "20 ans et toutes mes dents", en pointant mon index vainqueur en direction de ma pomme. C'est du bout de mes index quasi vaincus par cette journée que je me dis que bon sang, j'avais raison: 20 ans, c'est le début de la fin. Parce qu'après ça, tout se barre en barigoule. Vous trouvez que j'exagère? Sans doute que demain je penserai comme vous, mais pour l'instant, nom d'une pipe en bois, je campe sur mes positions.
Et laissez-moi vous dire, lecteurs (oui, pluriel, un flash d'optimisme), qu'elles sont douloureuses mes positions. Ouch, qu'ils disent de l'autre côté de l'Atlantique, mais ce soir, c'est le "aïo" bien vaudois qui martèle ma pauvre tête. Pauvre? Ah ben oui, pauvre, avec tout ce qu'elle a subi aujourd'hui, autant physiquement que psychologiquement, je peux vous dire qu'on va bien dormir cette nuit... ou pas.
Résumons donc: aujourd'hui, je suis allée chez le dentiste (aïo... rien que le mot fait souffrir), pour faire réparer pour la 112ème fois, ou presque, ma dent. Mais oui, celle tout au fond, en haut à gauche qui n'arrête pas de me faire des misères. Bref flashback. 2004: aïe aïe, rage de dent, dentiste, grosse carie, réparation. 2005: écroulement du plombage. 2006: bou hou hou, re-rage, re même carie, re-réparage. 2007: vacances à Bandol, re-écroulement plombage, re dentiste, re-réparage, 2 mois plus tard... crac, fil dentaire, bout de dent pété... je rêve! 2008: non tu ne rêves pas. Aujourd'hui donc, le glas a rententi (très très fort), chronique d'une mort annoncée, exit ma fidèle dent qui m'accompagnait depuis tant d'années. J'entre chez le dentiste pour me faire réparer ma dent, j'en ressors SANS ma dent. Cherchez l'erreur.
Et bordel que ça cogne dans la tête quand l'absence de la dent se réveille. Oui, oui, cette douloureuse absence qui se fait sentir jusqu'au bout de chaque nerf. Et quelle tristesse. Aujourd'hui, un bout de moi qui faisait presque partie du modèle d'origine s'en est allé, à sa place, ne reste que le vide. Ça sonne con mais c'est pourtant vrai. C'était mieux le temps où on s'arrachait une dent avec un simple bout de fil accroché à une poignée de porte, et quand après, la petite souris (le rat aux gros sabots dans mon cas, vu la légendaire discrétion de ma maman) venait nous amener de quoi nous acheter quelques bonbonailles histoire de nous niquer les dents restantes.
Je vous épargne ici, les images sanguinolantes de ma bouche amputée, et vous laisse avec un dessin de Cha, qui question mésaventures dentaires, en connaît un sacré rayon.

1 commentaire:

Sophie a dit…

ah fuck moi j'ai la phobie du dentiste (même si maintenant, j'ai progressé et je ne lui vomis plus dessus comme lorsque j'avais huit ans...) et j'ai mal pour toi. Gah je vais me brosser les temps!