dimanche, 13 janvier 2008

1 AN


Voilà 1 an que j'ai commencé ce blog. Techniquement, 1 an et 2 jours, mais on ne va pas chipoter trop longtemps sur les détails non plus. Dans ma chambre, j'attrape au vol les derniers rayons que le soleil vient dessiner sur mon mur. Deux avions passent dans le ciel bleu, juste au-dessus de mon épaule gauche. Le temps d'écrire ça et ils s'en sont allés vers d'autres horizons, ne laissant qu'une vague signature blanche derrière eux.
Mes pieds nus sur le parquet, la chanson n°2 d'une compil'-cadeau, offerte à un moment-cadeau, par un quelqu'un-cadeau. Les nouvelles lumières de demain, dit-elle. Je prends, dis-je.
Flashback. Il y a un an, j'ai décidé de graver mes mots de feux sur la toile, pour les rendre indélébiles, parce qu'il n'y avait pas assez de place pour les tatouer sur ma peau. Des mots envoyés au gré du vent et des intempéries, mais qui ne soufflaient pourtant que dans une seule direction. Des mots que je croyais écrire pour tous, je sais aujourd'hui qu'il n'en était rien. Sans doute le savais-je déjà dès le début. Des mots puisque c'était tout ce qu'il me restait. Toutes les cartes étaient jouées. Les miennes du moins. All in. Je n'ai jamais su bluffer.
Des mots, des images, ma vie en couleur encapsulée dans l'écran de mon ordinateur, à faire défiler d'un simple glissement de doigt, lorsque le besoin m'oblige à me prouver que je suis encore en vie. Puisque tel était le moteur: prouver à tous ou à un, que malgré l'électrocardiogramme plat, mon coeur battait encore. Encore. Encore.
It's a faded picture, me raconte l'ordre aléatoire de mon i-pod. Une mélodie d'un autre temps. Loin derrière. Les couleurs ont délavé. D'une douce pression, passer à la chanson suivante. C'est parfois aussi simple que ça.
1 an. Le soleil vient de se coucher. Loin, là-bas, à l'ouest de ma fenêtre, mais il continue de briller dans ma tête, dans mes mains, sur mon visage. 1 an. J'allume des lumières autour de moi, du rose contre mon mur. Dehors, d'autres fenêtres s'éclairent, la nuit tombe doucement, la vie suit sont cours. Les cloches se mettent à sonner, pour annoncer quoi?
1 an. Je suis bien. J'ai des mots plein les poches et des envies plein la tête. 1 an, je suis vivante, et mon coeur bat. Encore. Et encore. Et encore.

3 commentaires:

Anonyme a dit…

encore, encore, encore, surtout ne t'arrête pas, tes mots si beaux résonnent bien souvent comme un écho. parfois, je me dis que tu es la voix de mes pensées, tu met en mots mes maux!
alors happy b:day petite fée, et longue vie à ton blog

Anonyme a dit…

touché en plein coeur.... va savoir pourquoi cet article me met dans cet état...

La Fée Electricité a dit…

merci pour vos regards bienveillants.

et pour ces mots, des petites étincelles qui viennent crépiter au creux de mon oreille