dimanche, 28 octobre 2007

LA FETE AUX COURGES


Bon ça va hein, pas de mauvaise blague! Pas une fête entre copines, non, une vraie fête autour de ce gros truc orange.

Dingue ce qu'on est habiles de nos mains dans cette maison, enfin surtout Céline, contremaîtresse incontestée de cette vaste entreprise. Au menu: soupe à la courge et tarte à la courge, et puis aussi, cette drôle de tronche souriante qui éclaire désormais nos soirées. Schön.

mercredi, 24 octobre 2007

FACEBOOK


Au rayon nouvelle attraction virtuelle (nouvelle, du moins dans ma vie), voilà encore un passe-temps sur canapé qui ne risque pas de me muscler les cuisses-abdos-fessiers. Après l'essor (et l'essorage) du "je te mets la main au cul en version cyber" sur Meetic et la déferlante des "ouvre grand tes oreilles et mate donc ce que je sais faire avec mon Garage Band" sur My Space, voilà le "rappelle-toi le siècle dernier... on était à l'école ensemble": j'ai nommé Facebook. Je sais pas vous, mais moi je m'y perds pendant des plombes. Bon, il faut dire aussi que je n'ai pas la télé et que ça occupe les mains.
J'ai tout bien mis en ordre sur ma petite page, pour que, malgré le moule imposé, elle me ressemble autant que faire se peut: la liste des groupes qui me font vibrer, mon panthéon personnel de films cultes, et dernière trouvaille sur laquelle je reste scotchée (merci Djoulaille): les livres que j'ai lus... alors là, je suis par arrivée, mes aïeux. Pas que j'en dresse la liste exhaustive pour montrer comme je sais bien lire et même sans mettre le doigt sur la ligne. Meuh non. Juste pour moi, parce que ça me fascine de voir défiler tous ces titres et leurs auteurs et de me dire: "vindieu (tcheu pour Steph et les Vaudois), j'ai lu tout ça!".
Il n'empêche qu'avec ce machin, j'ai repêché des news, 9 ans plus tard, de mon pote Philippe qu'était aux cours Florent avec oim, ma cops Maryline avec qui je faisais de la danse vient de m'envoyer un message et je poursuis les bavardages avec Julie via cet outil (au cas où le téléphone, les textos et la vraie vie ne suffiraient pas). Moi je dis dingue. J'attends juste que mon andouille de frère, d'habitude plus rapide que moi pour se connecter à l'air du temps, se décide à créer sa page, histoire de faire comme si on n'habitait pas à 10 000 km (au moins) l'un de l'autre. Et puis aussi, ce serait cool que les incontournables de mon enfance et adolescence et tous les exilés se dégrouillent de se mettre à la page.

mardi, 23 octobre 2007

VIRAGE A DROITE


Ici comme ailleurs, la tendance se confirme. Elections du Conseil national et du Conseil des états: la droite avance. Une campagne électorale mouvementée et des méthodes contestées. Des vertes et des pas mûres, des moutons de toutes les couleurs, qui aujourd'hui peuvent dormir sur leurs 2 oreilles, et si par hasard ils venaient à souffrir d'insomnie, ils n'auraient qu'à compter les sièges conquis par l'UDC. Un repos bien mérité, après tout ce qu'on leur a fait porter.

dimanche, 21 octobre 2007

HIGHWAY TO HELL


Mince alors, si j'avais su que conduire allait m'emmener directement là, sans même passer par la case purgatoire! J'ai pourtant respecté les limitations de vitesse... damn!

jeudi, 18 octobre 2007

ACHTUNG BABY


Ha ha! Après moultes années de dépendance me voilà sur le chemin (que dis-je, sur la route) de l'émancipation. Et bien oui, oyez, oyez bonnes gens, sachez qu'il est temps de mettre femmes et enfants à l'abri puisque: j'ai décidé de passer mon permis de conduire. Incroyable!
Parce que oui, sous de flagrantes apparences de femme indépendante et décidée (mais si), se cache une assistée de premier ordre, qui pour le moindre kilomètre à parcourir, se voit réduite à quémander l'assistance d'une bonne âme en mal de grands espaces. Alors bon, d'accord, j'ai un vélo... mais pour se faire une escapade au bord de la mer ou un rallye de montagne, c'est un peu léger. Je suis même, ô miracle, au bénéfice d'un permis de moto, mais là pareil, n'ayant ni l'âme ni l'allure d'une bikeuse de l'extrême, version gros cuir et barbe à la ZZ top, je suis donc bien limitée quant aux distances à parcourir en solitaire. Mais oui, en solitaire. Vous savez ces moments suspendus, seule dans une voiture, au beau milieu de nulle part et de la nuit (magnifique exemple de zeugma, bravo), de la musique à fond dans les haut-parleurs, chanter à plein-poumons en secouant la tête dans tous les sens. Alors ça oui, je l'ai déjà fait, mais jamais en solo, et je me réjouis drôlement.
Sauf que pour l'instant, je n'en suis pas encore là. Non point. C'est clair qu'avec 2 heures de conduite accompagnée au compteur, c'est pas demain la veille que je vais me traverser les plaines de l'Arizona toute seule comme une grande.
Ceci dit, j'ai de la chance, puisque des gens, des gens qui me sont proches et que j'aime, acceptent de venir risquer leur vie sur le siège passager histoire de m'enseigner les rudiments des ces impressionnantes machines. "Alors, ouvre tes oreilles: ceci est un accélérateur, ceci est un frein, etc." Ah ben oui, quand je dis que je débute, je débute vraiment. N'empêche que, sans me jeter des fleurs, je me trouve particulièrement douée. Cela ne semble impressionner que moi, mais peu importe, je mérite le trophée de la conductrice innée.

Les choses que je maîtrise:

- comme si j'avais fait ça toute ma vie: embrayage-accélérateur-démarrage, tout bien, sans sursauts, ni calage involontaire. Bravo!
- passage des vitesses
- démarrage en côte (à Lausanne, ça aide)
- calme et sérénité (pour moi, pas pour le passager)
- bonne apréhension de la route en générale

Les choses que je ne maîtrise pas:

- tout le reste?
- le pied un peu lourd sur le frein
- quand je veux passer la 3ème, je m'emmêle les pinceaux
- marche arrière... surtout en côte
- visualisation du véhicule. Je m'explique: j'ai l'impression d'être aux commandes d'un char d'assaut et j'ai du mal à estimer la largeur du tank.

Les frôlements de catastrophe:

- jamais?
- bon d'accord... 2 heures derrière un volant et j'ai déjà failli démolir l'arrière de la caisse. Mais c'est pas ma faute: démarrage en côte ET en marche arrière, ça fait un peu beaucoup. Alors forcément, j'appuie "un peu fort" sur l'accélérateur et forcément j'avais "un peu" pas du tout vu le petit muret derrière.

Bientôt, la suite de mes aventures routières. On the road again.

mercredi, 10 octobre 2007

UN VENDREDI SOIR SUR LA TERRE


Savez-vous que vendredi soir, je suis allée dans un bar où je ne vais jamais, et même que aussi dans une discothèque (malgré la ringarditude de l'expression, il n'y a pas d'autre terme pour décrire ce bouge) où je ne vais jamais que je suis allée. Et alors au cas où ma mémoire de poisson rouge m'aurait fait oublier pourquoi je ne fréquente point ces établissements publics, les fabuleux autochtones de ces lieux charmants se sont chargés de me rappeler pourquoi.

Mais des choses pareilles! Je passe les 3/4 de mon temps à penser que je viens d'une autre planète. Déconnectée bien souvent, inadaptée, certainement, dépareillée parfois aussi. Mais alors là, telle une novice fraîchement sortie de son couvent, les bras m'en tombent, la bouche m'en bée. Mais si. Pas la peine, lecteur-catalogueur de m'étiqueter direct oie blanche ou vieille réac, parce que tout faux tu aurais et que tout rouge je me fâcherais. Non, non, point d'outrage mal placé, juste un ingénu étonnement devant une telle uniformité dans l'attitude générale des mâles et femelles ethylisés de cette ville qui est la mienne. Remarque, lecteur/euse, je suis prête à parier qu'ils sont tout pareil dans ta ville.

Ainsi donc, aussi à l'aise qu'une tortue sans carapace dans un océan de Tabasco (Steph... tes analogies sont sans pareilles), me voilà déambulant au coeur de cette soirée enfumée et musicalement plus que douteuse, observant autant que faire se peut la parade sexuelle (parce qu'amoureuse... faut pas déconner non plus) à laquelle s'adonnent les 2 sexes officiellement recensés dans le grand livre de l'humanité. Mon esprit cynique en détache 2 pistes de réflexion majeures:

1. De la vulgarité comme gage de séduction, ou comment les codes de la pornographie sont devenus le langage commun de la tentative de rapprochement des genres.
2. De la rentabilisation du temps de loisir ou comment ne pas rentrer bredouille et se retrouver seul face à son vide intersidéral.

Misère, en résumé ça ressemblait à quelque chose comme: des filles tout ce qu'il y a de plus banal, des filles qui dans la vraie vie sont pharmaciennes, étudiantes ou banquières, dans une piètre imitation de Belladonna (sorry, mes références porn-star laissent à désirer), gestuelle maladroite et moue douteuse à l'appui. Et de l'autre côté, une horde de morts de faim plus ou moins gominés et plus ou plus gluants, se repaissant niaisement du spectacle à l'oeil rien que pour leurs yeux. Pas de fausse note, chacun joue sa partition prédéterminée sans broncher. Parce que merde, après tout c'est vendredi soir et qu'on n'est pas là pour chambouler l'ordre du monde et que de toute façon on n'attire pas les mouches avec du vinaigre.

J'ai l'air de râler? Mais non, je suis juste en train de m'étonner bruyamment, c'est pas pareil. Et comme il est fort tard, que je ne voudrais point réveiller ma coloc endormie ou finir au poste pour inadmissible cause de tapage nocturne, je la mets en veilleuse et clos le sujet sans plus de ménagement que ça. Voualà.

mardi, 9 octobre 2007

LA PETITE BOUTIQUE DES BONHEURS


Les livres du moments:
Salman Rushdie: "Shalimar the Clown" (ouiiiiii! aussi beau que "Midnight's Children"... et c'est pas peu dire)
Frédéric Beigbeder: "99 Francs" (zzzzzzzzzzz)
Douglas Kennedy: "The Woman in the Fifth"
William Sutcliffe: "Are You Experienced?"
Henry Miller: "Nexus" (page 12 so far)

Les albums du moment:
PJ Harvey: "White Chalk"
Stars: "Do You Trust your Friends?"

Les derniers concerts:
My Brightest Diamond
Young Blood Brass Band
Stress

dimanche, 7 octobre 2007

A LA VIE, A L'AMOUR, A LA MORT


"Tu vas avoir quatre-vingt-deux ans. Tu as rapetissé de six centimètres, tu ne pèses que quarante-cinq kilos et tu es toujours belle, gracieuse et désirable. Cela fait cinquante-huit ans que nous vivons ensemble et je t'aime plus que jamais. Récemment, je suis retombé amoureux de toi une nouvelle fois et je porte de nouveau en moi un vide débordant que ne comble que ton corps serré contre le mien."

Ces mots d'amour fou sont d'André Gorz, un flot d'une pureté limpide qu'il déverse d'un trait entre les mains de sa femme Dorine, des mots qu'il laisse éclater aux yeux de tous en les publiant dans son dernier livre "Lettre à D." en 2006.

Gorz était philosophe et journaliste, il a été notamment l'un des co-fondateurs du Nouvel Observateur. Voilà pour le parcours en règle, si l'on suit d'un doigt distrait le pointillé pointilleux des formulaires officiels. Mes doigts à moi, c'est sur la ligne de coeur qu'ils ont envie de s'attarder, du côté de la vie entre les lignes. Des lignes que j'ai découvertes voilà quelques jours, à la mort de leur auteur. Et j'ai étée soufflée, troublée d'être le témoin impudique et voyeur de cet hommage à l'amour de toute une vie. Toute une vie... c'est long une vie. Des mots lumineux murmurés au crépuscule de l'existence. Des mots de feu pour repousser un peu encore le souffle froid de la mort qui s'insinue. Tout passe, tout lasse tout casse, il paraît. Le temps se joue de nos amours, souvent, presque toujours. Les outrages des années, l'usure du quotidien, la frustration, l'amertume, autant de dévoreurs de coeurs, d'extincteurs de feu sacré. Du bout de sa plume, André Gorz fait un magnifique pied-de-nez à toutes les lâchetés désabusées, de celles qui voudraient nous faire croire que rien ne dure jamais. Et puis il écrit aussi: "Nous aimerions chacun ne pas survivre à la mort de l'autre. Nous nous sommes dit que si, par impossible, nous avions une seconde vie, nous voudrions la passer ensemble."

Le 24 septembre 2007, André et Dorine ont décidé de partir pour un ultime voyage. Ensemble. Forcément ensemble. L'amoureux-fou a emporté sa belle qu'il savait irrémédiablement malade. A quatre-vingt-quatre ans, une dernière courte-échelle histoire de l'emmener jusqu'au septième ciel, celui des amants éternels.