samedi, 18 août 2007

FUGUE NOCTURNE EN SI MINEUR


Leçons de vie, tous les jours, ou presque, à mon âge comme au tien. Je découvre, les yeux grand ouverts, je prends, j'apprends, je grandis, j'aime, j'aime ça.

La nuit, une fois de plus, la voix de Cat Power se mêle au bruit du lave-vaisselle, le chat (chat!) dort comme un bienheureux, juste là, à côté. Un petit air frais au goût d'automne se glisse subrepticement par la lucarne entrouverte. Je m'arrache à la contemplation des lumières de la ville et me concentre sur ces autres lueurs, celles qui brillent quelque part à l'intérieur. Petites flammes vacillantes et persévérantes.

Je le répète encore et encore, le temps est un concept extensible, délétère, aléatoire. L'intervalle entre les secondes d'une vie qui s'écoule n'est jamais pareille, jamais. Un siècle ou un centième, une respiration, un temps mort.

Bling! Un bruit de verre cassé dans la rue. Des protestations. Un vendredi soir sur la terre.

Précieusement gardées dans le fond de mes poches, dans mon poing bien serré, les leçons de ces dernières semaines, dont celle-ci, approche, je vais le dire tout bas: "si le temps n'est rien, il en va de même pour l'âge". Je parle chinois? Sans doute. J'aimerais pouvoir traduire, mais j'ai du mal à trouver les mots justes, des mots qui pourraient faire sens. Sauf qu'il est tard, sauf que ça se brouille. Je lutte, mais plus je cherche le fil, plus il se perd. Friture sur la ligne. "Mayday, mayday,we're loosing it"... Promis, j'essaierai de reprendre le cours de cette conversation dès que la brume se sera dissipée.

Vu d'ici, ça ne ressemble à pas grand chose, j'imagine bien, je pourrais garder ce post dans un coin caché d'un dossier virtuel et le relire dans quelques temps en me demandant quel genre d'acide j'avais pris ce soir-là. Mais tant pis, sans y réfléchir plus que ça, je le lance au gré du vent, bouteille à la mer.

Et avant de sombrer totalement dans le sommeil, le casse-tête du jour: c'est pas tout de bavarder sans queue ni tête... va falloir illustrer tout ça maintenant. Aïe!

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