lundi, 26 mai 2008

NAVARINO


Une maison d'édition de chez moi, de ma ville, je constate, émerveillée, que les gens qui déambulent dans les mêmes rues que moi, s'assoient dans les mêmes cafés et commandent peut-être les mêmes boissons douces, ces gens qui partagent la même ligne d'horizon que moi, transcendent l'ici et maintenant, l'hier et le demain. Additionnent les peut-être aux j'aimerais bien. Les on ne peut jurer de rien et les ainsi va la vie. Le mot, la phrase, et puis l'histoire. Quelques virgules pour ne pas s'essouffler. Quelques points pour refaire le plein. Un roman, un livre, un nom sur la couverture. Un écrivain, un auteur, ça laisse songeuse.
J'avais découvert, il y a quelques années, le premier livre de Philippe Testa, Far West/ Extrême-Orient. Le titre du second me fait dire, sans l'ombre d'un doute, que je ne saurais le laisser passer sans y plonger. Love, donc.
Et pour éveiller la curiosité, ce télégraphe de présentation, sur l'une des pages de leur site:

6 livres: c’est drôle comme les choses se font. Ou pas.

Des photographies sur le site pas sur les livres / une sainte horreur de la poésie pourtant un livre de... / les livres comme si c’était des disques / penser à autre chose en avançant quand même et ne penser qu’à ça sans bouger d’un iota / laminage, rainage, brochage, ça parle comme ça un vrai professionnel / demander de l’argent à des noms sur des lettres / distribuer soi-même parce que c’est petit la Suisse romande, se dire après-coup que c’est pas si petit / l’informatique, ça a planté, ça plante, ça va planter / tout faire pour et s’étonner que les livres finissent par exister / deux livres plus deux livres plus deux livres, pourquoi pas trois? mais pourquoi pas, ou dix ou pas / voir des coquilles où il y en a pas, mais c’est l’inverse qui fait vraiment peur / rêver à une grosse erreur, aller voir, effectivement / se convaincre que l’imprimeur sait tout du livre quand les presses tournent / stocker c’est mourir un peu / dire je déteste la littérature comme un appui pour faire au mieux / manger des nouilles chinoises sur les invendus / le chat a fait pipi dans la mauvaise caisse / avec google le catalogue existe à travers le monde: déprimer dans la même seconde / il faudrait faire des gros événements qui attireraient beaucoup de monde et qui feraient vendre autant de livres: après il faudrait ranger (à suivre)

jeudi, 22 mai 2008

L'HOMME QUI...


... prenait sa femme pour un chapeau? Non, non, bien plus au ras des pâquerettes que ça. Et beaucoup plus 80's que ça. Accroche-toi bien lecteur, parce que sache qu'aujourd'hui, je suis tombée (ouch) par hasard sur le PREMIER épisode de "L'homme qui tombe à pic". Parfaitement oui que c'est vrai. Envieux tu es, j'en suis sûre. Le 1er épisode, tu peux y croire? Quelle émotion, mes amis, quelle émotion... et léger coup de vieux aussi.

mercredi, 21 mai 2008

LA PLEUREUSE


Plus le temps passe et moins ça va en s'arrangeant. Si ça continue, je vais me coller des hontes monumentales à me laisser ainsi aller. C'est un fait avéré qui ne cesse de se confirmer: je souffre d'incontinence émotionnelle. Déjà toute gamine, j'étais capable de sangloter sur les pages imprimées en relisant "Dadou gosse de Paris" pour la 5ème fois. A l'école, la chanson du "Petit Ane Gris" faisait couler de grosses larmes sur mes joues tachederousseurisées. Plus tard, les épisodes de "La petite maison dans la prairie" et autres "Sans famille" me mettaient dans tous mes états. Puis vint l'ère de l'empathie télévisuelle, où telle une éponge, j'ai été capable d'une identification immédiate avec l'émotion de tel ou tel candidat d'un quelconque jeu télévisé (du genre de: "youpie, j'ai gagné un lave-vaisselle et je verse toute les larmes de mon corps", ou tel ou tel sportif d'élite ("je suis champion du monde de pétanque en salle et c'est le plus beau jour de ma vie").
A l'heure où je vous parle, je me paie régulièrement la honte en pleurnichant comme une éplorée aux mariages, baptêmes ou remises de diplômes de vagues connaissances (alors que la famille proche reste d'un stoïcisme sibérien) et m'extasie les yeux embués devant les émouvants progrès des enfants des voisins ou des amis.
Ce soir, j'ai sangloté en regardant "Au coeur du couple", émission hautement scientifique et pas voyeure pour un sou, proposée par la didactique chaîne qu'est TF1. Je crois bien que cette fois, j'ai touché le fond.

lundi, 19 mai 2008

ERRANCE CAPILLAIRE (épisode 118)


Voilà la couleur du mois, ou de la semaine, ou du jour, je ne sais plus.

jeudi, 15 mai 2008

HOMELESSNESS


J'ai un toit au-dessus de ma tête. Et même, chanceuse que je suis, un vachement joli toit. J'ai un canapé bien solide qui ne risque pas de me lâcher dans les pattes demain et qui me signale par là même que c'est ici que je suis installée. Et qu'au cas où j'en douterais encore, il y a même mon nom sur la boîte aux lettres. Et puis même sur la porte y a mon nom, pas loin de l'autocollant "Musik ist Scheisse". Pas de doute, je suis bien chez moi, et dans mon lit même. Pourtant, va donc savoir pourquoi, lecteur insomniaque (si tu me lis en direct, à savoir maintenant que c'est le milieu de la nuit), je me suis rarement sentie autant homeless. Comme dans une salle d'attente, impatiente de voir la suite arriver. Oui mais quelle suite? Royale, j'espère. Quoi qu'il en soit, le frigo a du mal à se remplir (déjà qu'en temps normal), le courrier s'amoncèle sur la table, les plantes tirent une drôle de tête et mon sac n'est jamais vraiment défait, toujours paré au départ. Mon nom est sur la boîte aux lettres, certes, mais je reste persuadée que mon chez moi est ailleurs. Sauf que j'ai pas encore bien compris où. A Yeure... c'est pas facile à trouver ça, Yeure. En attendant, telle une extraterrestre homesick, je tournicote dans mes 68m2 et m'y cogne au passage. Me phone home. Me phone home.

mardi, 13 mai 2008

MELODIES EN SOUS-SOL


Le bonheur de frayer à nouveau avec cet étrange objet du désir: la musique. Pas seulement du côté des oreilles, mais de celui du coeur, de la tête et des mains. Faire de la musique, comme le boulanger travaille sa pâte, comme le maçon façonne son ciment, comme le menuisier sculpte son bois. Mettre les mains dans le cambouis, triturer, malaxer, forger, plier, à sa volonté parfois, et sous le poids des obstacles, quelques fois aussi.
Des outils qu'il faut réapprendre, puisque l'oisiveté rend maladroit. Un carnet constamment à portée de main, pour tracer même dans la nuit, à l'aveugle, les mots qui traversent le cerveau à la vitesse de la lumière, 6 cordes qui blessent la peau fragilisée des doigts ramollis de paresse, et ce programme virtuel qu'il faut s'approprier, ne pas le laisser nous emporter et rester maître de la machine. Des miracles au bout de mes doigts et cette satisfaction de voir, pour la première fois, des notes prendre vie alors que je suis incapable de jouer correctement d'un instrument, la joie de voir des musiciens plus qu'aguerris suivre l'ébauche de chemin tracée sans même le vouloir, presque malgré moi.

mercredi, 7 mai 2008

DANS TON POSTE


Et dans ta figure aussi. Du moins la mienne, ce soir. Mais alors oui mais non, il faut avertir le spectateur quand on fait des films pareils. Tellement touchants et justes qu'on en verse des larmes en cascade.

lundi, 5 mai 2008

C'EST MA FÊTE!


Julie m'a offert ce livre pour mon anniv'... Heureusement que je ne suis pas susceptible, en plus d'être dysfonctionnelle. Hu hu hu. Plaisanterie mise à part, c'est toujours chouette de se plonger dans l'univers d'Etxebarria.

vendredi, 2 mai 2008