mardi, 13 mai 2008

MELODIES EN SOUS-SOL


Le bonheur de frayer à nouveau avec cet étrange objet du désir: la musique. Pas seulement du côté des oreilles, mais de celui du coeur, de la tête et des mains. Faire de la musique, comme le boulanger travaille sa pâte, comme le maçon façonne son ciment, comme le menuisier sculpte son bois. Mettre les mains dans le cambouis, triturer, malaxer, forger, plier, à sa volonté parfois, et sous le poids des obstacles, quelques fois aussi.
Des outils qu'il faut réapprendre, puisque l'oisiveté rend maladroit. Un carnet constamment à portée de main, pour tracer même dans la nuit, à l'aveugle, les mots qui traversent le cerveau à la vitesse de la lumière, 6 cordes qui blessent la peau fragilisée des doigts ramollis de paresse, et ce programme virtuel qu'il faut s'approprier, ne pas le laisser nous emporter et rester maître de la machine. Des miracles au bout de mes doigts et cette satisfaction de voir, pour la première fois, des notes prendre vie alors que je suis incapable de jouer correctement d'un instrument, la joie de voir des musiciens plus qu'aguerris suivre l'ébauche de chemin tracée sans même le vouloir, presque malgré moi.

2 commentaires:

Anonyme a dit…

Heu, cool. J'aimerais vachement essayer une fois aussi! Juste pour voir...
Qu'est-ce que ce "Presque malgré moi"? Intéressant niveau posture artistique que cette petite formule. Qui était d'ailleurs aussi chère à Mr. G. Héhé.
Me réjouis d'entendre ça!

Sophie a dit…

not to worry, second hand books nice and cheap ici so...
Si au pire il fait pas de dédicaces (il nous fait une conférence sur j'ai oublié quoi oups!) t'aura une photo du monsieur :)!!