mercredi, 21 mai 2008

LA PLEUREUSE


Plus le temps passe et moins ça va en s'arrangeant. Si ça continue, je vais me coller des hontes monumentales à me laisser ainsi aller. C'est un fait avéré qui ne cesse de se confirmer: je souffre d'incontinence émotionnelle. Déjà toute gamine, j'étais capable de sangloter sur les pages imprimées en relisant "Dadou gosse de Paris" pour la 5ème fois. A l'école, la chanson du "Petit Ane Gris" faisait couler de grosses larmes sur mes joues tachederousseurisées. Plus tard, les épisodes de "La petite maison dans la prairie" et autres "Sans famille" me mettaient dans tous mes états. Puis vint l'ère de l'empathie télévisuelle, où telle une éponge, j'ai été capable d'une identification immédiate avec l'émotion de tel ou tel candidat d'un quelconque jeu télévisé (du genre de: "youpie, j'ai gagné un lave-vaisselle et je verse toute les larmes de mon corps", ou tel ou tel sportif d'élite ("je suis champion du monde de pétanque en salle et c'est le plus beau jour de ma vie").
A l'heure où je vous parle, je me paie régulièrement la honte en pleurnichant comme une éplorée aux mariages, baptêmes ou remises de diplômes de vagues connaissances (alors que la famille proche reste d'un stoïcisme sibérien) et m'extasie les yeux embués devant les émouvants progrès des enfants des voisins ou des amis.
Ce soir, j'ai sangloté en regardant "Au coeur du couple", émission hautement scientifique et pas voyeure pour un sou, proposée par la didactique chaîne qu'est TF1. Je crois bien que cette fois, j'ai touché le fond.

1 commentaire:

Sophie a dit…

Ce soir j'ai pleuré en regardant "shopaholic" lorsque la dite shopaholic retourne dans l'ancienne maison de ses parents et dit "this is where my mum used to sit"...
Je pense quand même que tu me bats :D!