lundi, 2 juin 2008

PRIMAVERA


3 jours de festival en presque plein coeur de Barcelone. Une programmation à devenir sourd et à faire rougir les pauvres propositions des festivals suisses. Parce que oui, il est possible en cet été 2008 de s'offrir une affiche inventive et classieuse, sans aller piocher dans les sempiternelles redites et le manque d'audace caractéristiques des afficionados de chemises carrolées du coin.

Petit résumé sous forme télégraphique:

La gifle: là où je ne l'attendais pas. Shellac, retour en force magistral, Steve Albini aux commandes d'improvisations poétiques barrées, une basse à faire trembler les jupes des filles, un batteur fou. Un sens de l'humour et de la scène incroyables. Et puis surtout: du rock

Les larmes: Portishead. Là encore, surprise inattendue (ben oui, inattendue, forcément, puisque c'est une surprise). Ce petit bout de femme happe la scène et les milliers de spectateurs dans l'aura de sa voix à vous tordre le ventre, sans sourciller, sans bouger d'un millimètre. Inutile. Elle emporte tout sur son passage

La voix: chaude et langoureuse de Stuart Staples. Ce timbre tellement particulier et tellement envoûtant. Tindersticks dans une prestation un peu lisse et polissée, seule cette voix survole. Et surtout, pas de Trouble Everyday dans mes oreilles. J'en aurais pleuré

Le revival du bonheur: Public Enemy joue son album mythique: It Takes a Nation of Millions to Hold Us Back. Chuck D et Flavour Flav, alive and kicking!

Le revival dispensable: Young Marble Giants

Petit faible: pour les doubles batteries de Caribou

Vus et entendus: The Notwist, Sebadoh, Six Organs of Admittance, Autolux, Why?, El Guincho, Rufus Wainwright, Dinosaur Jr, Animal Collective, Menomena, Stephen Malkmus

Aperçus du coin de l'oreille: Devo, Fuck Buttons, Supermayer, Okkervil River, Deerhunter

Manqués: MGMT, Midnight Juggernauts, Vampire Weekend, The Swell Season (bordel de merde!), Ellen Allien, Simian Mobile Disco, Devastations, Scout Niblett, Apparat Band, Tiefschwartz and many more... mais bon, trop tôt, trop tard, pas envie, trop de choix à faire, enfin, la vie quoi

La déception: Cat Power. Décidément, les concerts de Chan Marshall se suivent et ne se ressemblent pas. Bou hou hou

That's all for now folks.

2 commentaires:

Anonyme a dit…

oui. mais tu oublies un point essentiel.... le contexte. un décors hallucinant, des gens présents (et bien fringués), une manifestation vivante et.... une infrastructure hors du commun... (la mer putain, la mer)

...

et autre chose: Stephen Malkmuss costaud.

Sophie a dit…

j'ai découvert El Guincho il n'y a pas très longtemps, j'adore "allegranza"!! (sorry can't spell it!)